Camille Lecointre, Équipe de France de voile

Championne du monde en 470* en 2016, récompensée de deux médailles olympiques à Rio puis à Tokyo, élue marin de l'année en 2019 par la Fédération française de voile, la navigatrice Camille Lecointre s'apprête à entrer en phase de préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024. Un parcours mâtiné depuis l'enfance d'embruns, de voyages, de multiples expériences et de persévérance.

 

Comment devient-on athlète de haut niveau en voile ?

Je suis originaire du Havre, et c'est vraiment par hasard, lors d'un stage d'été en école de voile, que j'ai découvert ce sport. J'ai passé au moins deux-trois ans à m'initier, à apprendre, avant de me lancer dans la compétition vers neuf-dix ans. J'ai participé aux premières compétitions au niveau départemental, puis régional, national, et enfin international. À chaque fois en gravissant les échelons. Mais je ne me suis pas dit, petite, quand je serai grande je ferai de la voile de compétition et j'irai aux Jeux Olympiques. J'ai surtout été mordue dès le début. Quand on est tout petit, partir en pleine mer à bord de son optimist, c'est assez impressionnant, il peut y avoir une certaine appréhension, on part un peu à l'aventure. J'aime l'aspect “sport de nature”. Et puis c'est aussi une activité où il faut beaucoup réfléchir, utiliser le vent, être plus malin que les autres, ce n'est pas que de la force physique. Le fait que ce soit un sport complet m'a beaucoup plu.

 

Pour quelles raisons vous être installée en Finistère ?

J'ai rejoint la section sport étude au lycée de Kérichen à Brest,ce qui m'a permis d'intégrer une structure de plus haut niveau, le Pôle Espoir de Brest. Toute ma famille a alors déménagé dans la région brestoise. À ce moment-là, ma sœur aussi faisait de la voile. Quant à mes parents, ce choix leur convenait pour d'autres raisons. C'était un souhait de toute la famille. Depuis, je suis restée, et ma famille également.

 

Vivre en Finistère, est-ce une chance ?

Maintenant que j'ai aussi une vie de famille, je me rends compte qu'il y a ici, au bout du monde, une qualité de vie rare. La nature est belle. De nombreux endroits sont encore préservés, sauvages. Les gens sont plutôt détendus. J'ai pu effectuer de très bonnes études à l'université de Bretagne occidentale (UBO), puis à l'Institut européen de la mer (IUEM) où j'ai obtenu un master de sciences chimiques de l'environnement marin. C'est un bagage scientifique qui pourra peut-être me servir un jour. En voyageant, on découvre une multitude de très beaux sites dans le monde, mais je suis toujours contente de revenir. J'ai pratiqué le surf, je fais toujours du paddle board, j'aime bien aussi la randonnée, le VTT, et je trouve vraiment mon compte dans le Finistère.

 

Comment décririez-vous la rade de Brest où vous vous entraînez régulièrement ?

Je pense que pour apprendre, c'est génial. C'est un lieu fermé, on se sent en sécurité dans la rade. Dès qu'on est entouré de côtes, les vents sont perturbés, c'est hyper sympa pour régater, pour faire des compétitions. Le jeu est plus intéressant avec du relief. La baie de Rio est magnifique. Il y a très longtemps j'ai navigué en baie de Sydney, et sans être trop chauvin, il y a quelque chose de la rade de Brest ! Je me souviens d'une compétition en Finlande à Helsinki, il y avait beaucoup d'îles, ce sont des jolis plans d'eau. J'en garde d'excellents souvenirs. C'est sûr, pouvoir voyager et découvrir tant de lieux différents, c'est une source de motivation.

 

Comment garde-t-on ainsi le goût de la compétition ?

Tant que je sens que je progresse, que je peux m'améliorer tous les jours, cela me donne envie de continuer. Pour les jeux 2024, le 470 va devenir mixte. C'est une des raisons pour laquelle je continue. C'est nouveau et très motivant.

 

Vous entrez en phase de préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024. Comment l'envisagez-vous ?

La phase de répit s'annonce un peu plus longue que prévu, car j'attends mon deuxième enfant. Cela fait du bien de prendre du recul et le temps de construire autre chose. Les épreuves de voile auront lieu à Marseille et mon équipier étant aussi Marseillais, j'irai m'expatrier pendant deux ans en Méditerranée, mais je viendrai me ressourcer dans le Finistère ! Je garde mon entraîneur, Gildas Philippe, qui est aussi Brestois, et mon club Brest Bretagne Nautisme (BBN), je reste inscrite au Pôle France de Brest. Il faut réussir à transformer l'engouement pour ces Jeux en quelque chose de positif sans ajouter du stress supplémentaire.

 

*Le 470 est un dériveur en double (à deux équipiers) de 4,70 mètres.

Crédits photo : ©OSGA

 

 

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Camille Lecointre est la marraine de la Team Nautisme by Tout commence en Finistère

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