« Je suis passé de la photo loisir à la photo passion »
C'est à Plozévet, dans le Sud Finistère, que Christophe Thomas s'adonne à son métier de photographe, réalisant dans le même temps ses rêves de paysages iodés, imprégnés d'embruns.
Du loisir à la passion
Au départ, la photo pour Christophe Thomas était surtout un loisir, en parallèle de ses études. Ainsi, il suit un parcours classique avec un BAC S, puis un IUT en mécanique... avant de tout arrêter, du jour au lendemain. « Ça ne me plaisait pas du tout et je ne voulais pas me retrouver dans un bureau. Alors, j'ai passé un CAP photo en accéléré, en six mois. Bref, je me suis réorienté avant même de commencer à travailler ! ».
Ainsi, il se forge une expérience durant quatre ans dans un magasin de photo, au centre-ville de Quimper. « Cela a représenté une excellente expérience, qui m'a permis d'aborder tous les aspects de la photo : le côté technique du matériel, les différents appareils, les principales marques. J'ai également réalisé des reportages photo en entreprise, en studio, et à l'occasion de mariages. J'y ai beaucoup appris ». Puis, en 2011, le photographe décide de voler de ses propres ailes et crée son entreprise éponyme.
La nature dans le viseur
Sa spécialité ? Travailler en extérieur, à la lumière naturelle. Et le Sud Finistère représente un terrain fertile pour son imagination, avec des paysages marins et sauvages. « J'aime quand c'est naturel. Je prends un maximum de photos en extérieur. Ici, nous avons la chance d'avoir des endroits magnifiques et la nature me booste, me donne de l'énergie », s'enthousiasme Christophe Thomas.
Le photographe est l'heureux propriétaire de deux Canon 5 D n°3, avec trois objectifs à focale fixe à grande ouverture qui permet d'obtenir l'effet flou qu'il recherche. « Aujourd'hui, on peut avoir de beaux rendus, avec des flous, à partir des appareils qu'on trouve sur le marché ».
Christophe Thomas fait peu de studio et, lorsqu'il exerce à l'intérieur, il le fait sans trop d'éclairage. « Dans des ambiances sombres, je travaille en haut ISO. J'ai réalisé des photos de chantier, dans une cave. Alors qu'à l’œil nu cela paraissait vraiment sombre, le résultat en photo était beaucoup plus clair. Les appareils sont plus sensibles que l’œil humain. »
Des reportages photo / drone pour les entreprises
Le photographe professionnel a également fait l'acquisition d'un drone, fin 2019, qui lui permet de proposer des photos aériennes, en complément des reportages photo et des portraits. « Cela apporte de la nouveauté et offre un autre point de vue des sites, notamment des locations, des hôtels, mais aussi des entreprises. Le drone permet également de montrer le bord de mer ».
Le photographe souhaite d'ailleurs mettre l'accent sur cette partie de son activité auprès des entreprises. « J'adore montrer le travail des entreprises, c'est très intéressant. Il y a tellement de choses à faire encore, comme mettre en avant l'entreprise dans sa proximité avec la mer, par exemple ».
Ses clients ? Il les trouve par le bouche à oreille, par recommandations, via son site internet et sur les réseaux sociaux, sa page Linkedin, Instagram. De fait, sa clientèle, essentiellement locale, est constituée pour moitié de professionnels et pour l'autre moitié de particuliers. Le photographe a également noué un partenariat avec le label Clévacances.
Autre particularité de son activité, la formation, avec des cours particuliers de 2h ou des excursions à la demi-journée, pour des randos photo. « Je propose des forfaits à l'heure, à la demi-journée ou à la journée, avec des tarifs accessibles », précise-t-il.
La gastronomie et les mariages
Une autre passion de Christophe Thomas est la gastronomie. À l'origine de la création d'un blog culinaire, il y a quelques années, il souhaiterait remettre au goût du jour cette activité en accentuant le côté gastronomique. « Cela nécessite une vraie mise en scène pour que les plats et les aliments soient esthétiques et donnent envie ». Par ailleurs, le photographe a déjà eu l'occasion d'exercer ses talents pour la marque Tout commence en Finistère, en participant, entre autres, à la création d'un livret de recettes à base d'algues.
Christophe Thomas complète également son activité avec des photographies de mariage, en fonction de la saisonnalité. « En Bretagne, qui est une région très touristique, il faut savoir être polyvalent ! ».
Son Finistère
Christophe Thomas a choisi de vivre à Plozévet, à côté de la mer. « J'y suis très attaché. Je passe un maximum de temps sur l'eau ou dans l'eau : surf, plongée, pêche à la ligne, pêche à pied etc. » C'est aussi en baie d'Audierne qu'il s'adonne à sa passion en prenant des clichés des couchers de soleil flamboyants au-dessus de l'océan. En plus d'être séduit par des panoramas bruts et encore préservés, Christophe se dit également très attaché aux gens du coin et à leurs valeurs. « Ici, les gens travaillent beaucoup. Ils se donnent les moyens de faire ce qu'ils veulent. Ils sont assez libres et authentiques. Ils ont une identité forte et sont solidaires. C'est important pour résister à l'uniformisation de notre société. »
En outre, le photographe, qui se qualifie « d'artisan », loue l'esprit d'innovation des Finistériens. « Ils ont beaucoup d'idées et il y a toujours plein de nouvelles choses qui se créent. Je rencontre beaucoup d'entrepreneurs, des producteurs locaux... Beaucoup de nouvelles marques se créent sur le territoire. On assiste aussi à un important renouvellement : un certain nombre de personnes quittent leur travail pour revenir dans leur région. »
L'amour pour la Bretagne serait-il un sentiment partagé par tous ?