Les produits et spécialités des îles du Finistère

À chaque île ses spécialités

Au large de l’île d’Ouessant, on cultive l’Undaria, une algue bien particulière, de façon intensive. Déjà fortement implantée dans la culture japonaise, cette algue a pris le nom de l’île sur nos côtes, et est plus connue sous le nom de « Ouessane ». Sur l’île, le ragoût d’agneau « cuit sous la motte » est également très réputé. Si le ragout en lui-même n’est que peu exotique, sa façon de cuire l’est un peu plus. Tandis que les ingrédients cuisent dans une marmite en fonte, on  place cette dernière de manière qu’elle soit entourée de mottes de tourbes. Les mottes se consument en 5h de temps en moyenne. Une motte est une motte de terre issue de la lande de l'île, où poussent les odorantes "callunes" et bruyères.

Du côté de l’archipel de Molène, c’est la saucisse que l’on cuit de façon bien particulière : avec des algues. La saucisse de Molène, fumée aux algues, donc, s’exporte de mieux en mieux et trouve son public au fil du temps. Depuis 2002, elle a également un laboratoire qui lui est consacré. Situé au Conquet, le laboratoire des fumaisons d’Iroise permet à la tradition de perdurer.

Aux latitudes extrêmes du Finistère, c’est la pomme de terre qui sort du lot. Sur l’île de Batz comme aux Glénan, la pomme de terre se nourrit des sols insulaires pour développer son goût particulier. Dans le sud du département, elle est très appréciée pour garnir « la cotriade des Glénan », plat à base de poisson.

Sur l’île de Sein, en revanche, ni pomme de terre, ni algue, ni nourriture fumée. En revanche, le « café mou » de Sein s’est fait un nom sur les tables des fins gourmets. À base de café cuit avec du pain, on le retrouve aujourd'hui chez les « pirates de la Pointe du Raz », restaurant situé directement sur le grand site de la Pointe.

Enfin, comme les îles sont « baignées » dans l’atmosphère marine qui les entoure, les produits de la mer fourmillent dans les marchés insulaires, et les ormeaux, ainsi que le homard breton, reconnaissable à sa belle robe noire aux reflets bleutés qui tourne au rouge brique à la cuisson, font partie des fleurons de la gastronomie finistérienne.


Primeurs de l'île de Batz

La pomme de terre primeur est LE légume emblématique de l'île. Elle profite du micro-climat et on la chouchoute : amendements à l'algue, récolte à la main. Mais vous pourrez aussi découvrir dans les parcelles entourées de petits chemins du chou-fleur, de la carotte, de l'oignon rose ou de l'échalote ou encore du céleri ou du fenouil.

Saucisse fumée aux algues de Molène

Le fumage aux algues est un savoir-faire unique de Molène, qui permet de conserver les aliments tout en leur donnant une saveur exceptionnelle. La saucisse de Molène est peu grasse et convient à d'innombrables plats : le chou-pomme de terre, la pomme de terre farcie, le ragoût de chou breton...

Bar de ligne du raz de Sein

Entre l'île de Sein et la Pointe du Raz se trouve le raz de Sein : un passage étroit parcouru de courants assez violents, même par temps calme. C'est dans ce raz, sur des petits bateaux, que les ligneurs pêchent le bar (ce poisson sauvage et combatif) à la ligne, toute l'année. Vous retrouvez ensuite ce poisson sur les étals des poissonniers bretons et cuisiné dans les restaurants de l'île de Sein notamment.

Agneau de pré-salé : ragoût dans les mottes

L'élevage de mouton est traditionnel sur Ouessant et le ragoût dans les mottes est une spécialité de l'île qu'il faut déguster lors de votre visite (généralement, pensez à réserver votre plat 24h à l'avance). Les arbres étant rares sur l'île, les Ouessantins utilisaient ajoncs et mottes découpées comme mode de cuisson. Ainsi, la cocotte contenant l'agneau et les couches de légumes est enfouie sous un tas de mottes sèches qu'on laisse consumer pendant 4 à 5 heures. D'autres mets sont également cuits dans les mottes, comme le riz au lait, le "farz oaled" (composé de pommes de terre, farine, lait, lard, pruneaux et raisins secs) ou encore la "chilgik" (saucisse d’Ouessant) délicieusement fumée dans les mottes.

Cotriade des Glénan

La cotriade des Glénan est un ragoût de poissons de l'Atlantique (entre 6 et 8 variétés) et de coquillages (voire de crustacés), servi avec des pommes de terre (la base du repas du breton 🙂 ). Ce plat a été inventé par les femmes de pêcheurs, afin d'utiliser les invendus de leurs maris au retour de pêche. L'auteur Jean-Luc Bannalec en fait un des plats favoris de son commissaire Dupin, dans "Étrange printemps aux Glénan" et en donne une recette très détaillée !

Les fruits de mer

Évidemment, le plateau de fruits de mer est l'incontournable de la cuisine bretonne, et a fortiori sur les îles. Homards, araignées, crabes, huîtres, coquillages... Les îles du Finistère vous réservent une gastronomie fidèle à la réputation de la Bretagne, à découvrir et déguster dans les restaurants. Sur l'île de Sein, vous pouvez aussi dégustez le ragoût de homard, spécialité créée dans les années 70 et toujours proposée aux visiteurs de l'île.

Les poissons

Trois pêcheurs professionnels sont installés à Ouessant. Un marché de poissons, tenu par Pesked Eusa, se tient tous les matins de 10h30 à 12h (et l'été de 10h à 12h) sur la place de l'église.

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