En kayak sur l'eau turquoise...
Cela fait un moment que nous en parlons et après plusieurs autres sorties, ayant acquis de l’expérience, aujourd’hui, nous partons pour un parcours un peu plus long et technique mais dont nous ne doutons pas qu’il nous offrira de merveilleux moments au plus près de la mer. Nous avons, comme d’habitude, loué un kayak et un paddle.
Nous partons de la plage du Koréjou, proche du centre nautique de Plouguerneau en direction de l’île Vierge. Avec son petit port de plaisance attenant, cette plage de Koréjou a su garder sa dimension pittoresque et authentique. L’endroit accueille le centre nautique de Plouguerneau et un club de plongée. La plage est un lieu idéal pour partir tranquillement.
Dès la première partie de notre parcours, c’est un ravissement. La mer serpente le long des roches, la côte est sauvage, l’eau turquoise. Nous apercevons au loin le majestueux phare de l’île Vierge qui domine.
A kayak comme en paddle, la vue est exceptionnelle. Nous sommes entourés par les roches qui s’élèvent autour de nous et en même temps nous pouvons observer le fond de l’eau translucide. Ici les fonds marins sont limpides, on peut voir les poissons. En paddle, notamment, où debout on surplombe l’eau, la vue sur le fond de l’océan est magnifique. Dans cette partie, nous sommes abrités et nous naviguons à notre rythme en profitant de la vue.
Nous nous approchons de l’Ile Vierge, cet îlot de 6 hectares situé à 1,5 kilomètre de la côte. Pour l’atteindre, nous traversons une partie un peu moins abritée et plus sujette à la houle et au vent.
Après ce passage un peu plus sportif et technique, nous arrivons sans encombre et nous nous arrêtons sur la petite plage de l’île.
L’île Vierge porte bien son nom. Sur cette île, partout la nature domine. Seuls les quelques promeneurs, avec les colonies de goélands, viennent troubler la quiétude des lieux.
Nous décidons de prendre un peu de temps pour découvrir l’immense phare de l’île Vierge qui nous attire irrésistiblement. Ce phare est un précieux repère pour les marins. D’ailleurs, il y a, en réalité, deux phares sur l’île. Le premier phare avait une portée insuffisante pour être utile aux marins.
Un second phare a donc été érigé à la fin du XIXe siècle avec la pierre du pays, le granit, un phare majestueux qui s’élève à 84 m de haut. Il est tapissé de 12 500 plaques d’opaline. La pierre, la Kersantite est une roche qui durcit avec les années et qui résiste vaillamment aux intempéries.
Classé monument historique en 2011, le phare de l’île Vierge est le 4e phare le plus haut du monde, avec une portée de plus de 50 km.
Jusqu’à 2010, son fonctionnement était assuré par plusieurs gardiens. Il est désormais complètement automatisé. Pour parvenir à son sommet, nous devons gravir ses 397 marches. La vue panoramique à 360°sur la Manche et le littoral finistérien vaut vraiment l’effort effectué. Le paysage sur les Abers est magnifique et de là-haut nous apercevons également l’ancien phare, avec sa tour carrée.
Il nous faut, toutefois, reprendre notre circuit pour pouvoir prendre notre temps et profiter de la balade.
En repartant vers l’entrée de l’Aber Wrac’h, les roches, îlots et îles se démultiplient. Le temps est ensoleillé, l’air vivifiant. En poursuivant la navigation vers le port de l’Aber Wrac’h, nous passons à proximité d’une autre île, l’île de Stagadon, sur laquelle nous pourrions faire une seconde pause. Mais nous décidons de poursuivons notre parcours et de remonter tranquillement l’estuaire. Nous ne nous lassons pas d’admirer le paysage. Là encore, les plages de sable blanc et les fonds translucides avec leurs longs laminaires laissent des images de nature riche, pleine de couleurs et de reflets qu’on ne cesse d’admirer. De la mer, en approchant de l’embouchure de l’Aber Wrac’h, nous apercevons une autre l’île, l’île de Cézon et son fort qui fait partie des sites majeurs de Vauban.
A l’approche du port, nous croisons les balises du chenal portant de jolis noms comme « petit pot de beurre ». Le port de plaisance de L’Aber Wrac’h accueille de nombreuses structures et services : activités nautiques, pêche, restauration, cafés, bars et hôtels. Nous décidons donc d’y faire halte pour la nuit.
Le lendemain matin, nous profitons de la proximité du GR34 qui longe la rive gauche pour découvrir les alentours. Dans un cadre idéal, non loin du port, nous découvrons l’Abbaye Notre Dame des Anges. L’abbaye est un monument exceptionnel, témoin de l’art et de la culture bretonne des premières années du 16e siècle. En cours de rénovation, elle témoigne de la richesse et de la puissance de son fondateur Tanguy du Chastel, seigneur de Trémazan et capitaine de la place de Brest.
Des images de paysages marins des Abers plein la tête, nous reprenons ensuite notre kayak et notre paddle pour retourner sur la plage du Koréjou.