"Je connais presque chaque gravillon de cette étape"
Laurent Pichon connait bien l'étape Brest-Landerneau de ce Tour de France 2021. Originaire de Landerneau, il a fait ses armes sur les routes du Finistère. Membre de l'équipe professionnelle Arkéa-Samsic, il espère revivre les sensations d'un Tour de France et encore plus sur ses terres ...
Qu'est-ce qui vous a poussé à pratiquer Le Vélo ? Que vous apporte cette discipline en termes de de performance, d'équilibre, de valeurs et de rencontre ?
Je faisais beaucoup de VTT tout petit, surtout en vacances avec mon cousin en Presqu’île de Crozon. Je me suis inscrit dans un club route, car un de mes voisins à Ergué-Gaberic faisait du vélo le mercredi. C’était en 1999 ; j’ai commencé en minime 1ère année. Le vélo, c’est une très bonne école de la vie tout simplement, on apprend surtout que sans travail c’est difficile d’être récompensé. Plus simplement, c’est super de sentir l’air sur le visage, de découvrir de nouveaux paysages et surtout de voir beaucoup plus de détails que lorsqu’on se déplace en voiture. Niveau santé forcément le vélo donne la forme, on est en meilleure santé que la moyenne des gens. J’ai rencontré énormément de monde. La majorité de mes amis, je les ai rencontrés grâce au vélo, à tous les niveaux auxquels j’ai pu évoluer.
La 108ème édition du Tour de France sera lancée le 26 juin prochain, Comment vivrez-vous personnellement ce Grand Départ en Finistère ?
C’est magnifique ! Il n’y a pas une sortie d’entraînement où je ne passe pas sur un endroit où la première étape du Tour de France 2021 passera. Plus local que moi, il n’y a pas ! Je connais presque chaque gravillon de cette étape. Donc ce serait vraiment génial d’être de la partie, et de guider les yeux fermés mes leaders qui seront très ambitieux sur ce début de Tour.
Que vous inspire le tracé de ce nouveau Tour de France ?
C’est un parcours équilibré, plus traditionnel avec de la montagne, un bon nombre d’étapes pour sprinter et 2 longs contre-la-montre. Le truc le plus génial, c’est qu’il va y avoir 4 étapes bretonnes (Rire).
Le tour de France vous évoque-t-il l’image d’un champion, d’un modèle, une personne qui vous inspire pour bâtir votre carrière sportive ?
Petit, j’étais fan de Laurent Jalabert (NDLR: Ancien cycliste professionnel, il est notamment numéro un mondial de sa discipline de 1995 à 1997 puis en 1999, et champion du monde contre-la-montre en 1997).
Quel est votre plus beau souvenir sportif ?
Forcément le Tour de France lorsque j’ai vécu de beaux moments échappé avec la foule, c’était un rêve d’enfant. Sinon mes victoires : c’est tellement bon de gagner.
Quel est votre terrain d'entraînement favori en Finistère et pourquoi ?
Les Monts d’Arrée, pour la tranquillité, les paysages et les bosses. Je pense sans être chauvin que c’est le meilleur terrain d’entraînement en Bretagne.
Quels sont vos prochains objectifs sportifs ?
J’aimerais bien sûr lever les bras de nouveau, et être au départ du Tour de France à Brest avec cette arrivée à Landerneau le 1er jour, chez moi. De plus, j’ai vraiment envie d’accompagner au mieux mes leaders qui ont de vraies ambitions que ce soit au sprint ou lorsque c’est difficile. Et pour finir plus personnellement, ça permettrait à mes 2 filles d’être les plus fières de voir leur papa sur la plus grande course du monde à la maison, et comprendre que les déplacements et moments d’absence ne sont pas faits pour rien.