Posez un tout autre regard sur le pays Bigouden
Prenez de la hauteur et venez percer les secrets du phare d’Eckmühl, patrimoine emblématique du Pays Bigouden. Une expérience vécue par Juliette, son mari et ses deux enfants : « 290 marches à gravir… frissons garantis ! »
Le phare d’Eckmühl : l’ascension d’un géant
Avec ses murs d’opaline, c’est certainement l’un des plus beaux joyaux du Finistère. Haut de 64 mètres, le phare d’Eckmühl en pierre de Kersanton transperce le ciel finistérien. En entrant dans l’enceinte du phare, Juliette et sa famille sont très impressionnées par cet ouvrage daté de 1897. Sa construction a été rendue possible grâce au don de la Marquise de Blocqueville, la fille du Maréchal d’empire Davout, nommé prince d’Eckmühl suite à la victoire d’une bataille napoléonienne. La marquise voulait que ce nom de triste mémoire soit racheté par les vies sauvées grâce à un phare. « Les larmes versées par la fatalité des guerres, que je redoute et déteste plus que jamais, seront ainsi rachetées par les vies sauvées de la tempête », écrit-elle dans son testament.
Au sommet, venez toucher du doigt le « Paradis »
Depuis son sommet, le phare d’Eckmühl offre une vue imprenable sur toute la Baie d’Audierne. De quoi motiver les enfants de Juliette, bien décidés à gravir les 290 marches et voir tout le pays Bigouden à 360°. Arrivés tout en haut, les enfants ont un peu la tête qui tourne ! En contrebas, le village de pêcheurs de Penmarc’h semble bien minuscule. D’ici, ils découvrent la légendaire côte sableuse qui longe la baie d’Audierne. Lorsque les parents les rejoignent, ils leur expliquent que le phare est surtout chargé de guider les navigateurs à 45 km à la ronde grâce à son faisceau lumineux : « il sécurise l'une des côtes les plus dangereuses de France en raison de ses nombreux récifs ». Commentant la visite, un guide raconte qu’auparavant des gardiens vivaient dans les phares « surnommés l’Enfer pour ceux qui se trouvaient dans l’océan » et « le Paradis pour ceux se trouvaient à terre ».
Crêpes pour le goûter et promenade sur les rochers de Saint Guénolé
Après cette visite fascinante, Juliette entraîne sa petite famille dans la crêperie Chez Marie-Anne. Elle opte pour des crêpes garnies à emporter. Direction le petit port de Kerity pour un goûter bien mérité. Arrivée au bout de la digue, la petite famille découvre un magnifique point de vue sur la ville de Penmarc’h, ses deux phares et son sémaphore. Endroit idéal pour la pause. Juliette propose à ses enfants et son mari d’aller explorer la côte de Saint Guénolé et de ses rochers aux formes mystérieuses : oreilles de lapin, rhinocéros, tortue… Leur imagination redouble. Vers 17h, ils se rendent au Guilvinec (7e port de pêche de France) : là dans les bateaux qui arrivent de toute part, les manœuvres déchargent des caisses de lottes, de raies, de turbots et de langoustines.
Sur les traces du guetteur de Tronoën
Le clou de la journée ? La chapelle de Tronoën et son clavaire, le plus ancien de Bretagne. Juliette et les siens rejoignent un groupe qui visite le calvaire étage par étage. La guide demande alors aux enfants : « quel animal est représenté ici ? ». « Un dragon ! » Mais une toute autre surprise attend les visiteurs : le guetteur de Tronoën. Bien caché, ce dernier observe les enfants jusqu’à ce qu’il soit découvert derrière l’un des piliers de la chapelle. Après cette visite au cœur des légendes bretonnes, la famille décide de profiter de la plage. Ils découvrent alors les blockhaus, en partie enfouis dans le sable. Puis, ils se rendent à la pointe de la Torche pour observer les surfeurs dans le coucher de soleil. Difficile de rêver plus belle carte postale… du Finistère !