"L'imagination n'a pas de limite"
Dans son atelier «La tête en l'air», Mathieu Thomas fabrique et propose une gamme de girouettes en bois de fabrication artisanale et d'inspiration ouessantine. L'artisan fait partie du collectif "Craft" (Collectif réalisations artisanales Finis Terrae).
Le collectif est né de la rencontre entre trois artisans voulant partager un espace de travail et d’exposition, dans un lieu spacieux, au bord de l’eau et en plein bourg, à l'Hôpital-Camfrout. A l’usage, l’espace s’est révélé idéal pour accueillir des artistes et artisans pour créer sur place et proposer de partager leur savoir-faire.
Quel est votre parcours ?
En 10 ans sur l’île d’Ouessant, j’ai découvert la tradition des girouettes en bois propre à l’île. Je me suis lancé dans la fabrication et la vente, en développant mes idées personnelles, sous le nom « La Tête en l’Air ». Depuis 2016, je suis de retour sur le continent ou je continue de concevoir et construire mes girouettes. Inspiré par la mer, la rade de Brest, mais aussi les demandes des gens parfois étonnantes ! J’aime créer des objets à la fois utiles et esthétiques, créer aussi des pièces uniques à la demande, qui ont un sens particulier pour les gens qui me les commandent et racontent souvent de belles histoires, j’aime travailler le bois, qui est un matériau noble et vivant, mes girouettes font un peu plus que donner la direction du vent : elles sont joyeuses et ajoutent, je crois, un peu de beauté là où elles tournent…
Qu’est-ce-qui vous fait vibrer dans votre travail ?
Les rencontres, ainsi que trouver ou concevoir ensemble la girouette qui correspond à son propriétaire. Au sein du collectif CRAFT, ce que j'aime c'est partager avec les autres artisans, vitrailliste, potière, peintre, etc., et mener des projets communs.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Au départ, j’ai été inspiré par les girouettes traditionnelles d’Ouessant. Puis, très vite, la nature, l’architecture, les histoires que les gens me racontent… L’imagination n’a pas de limites, c’est pour cela que je ne me lasse pas.
Pourquoi avez-vous choisi de travailler le bois ?
Le bois ne rouille pas. C’est un matériau que j’aime travailler. Puis, le choix de la peinture et du métal découle des besoins spécifiques à un objet qui doit tenir par tous les temps.
Le Finistère est-il un territoire propice à la création ?
Je trouve que nous vivons dans un endroit particulièrement préservé et très vivant, sur le plan patrimonial et créatif. La beauté est inspirante et le Finistère est vraiment une terre de créateurs.
Quel est votre petit plaisir au quotidien ?
Regarder tourner mes girouettes, en trouver par hasard au gré de mes balades, voir les gens se les approprier…