Lancer la vidéo
N 47.997542 O 4.097898
Son portrait en vidéo
Carte - Quimper en Finistère

Nolwenn Le Lay

"J’aime mettre du pop et de la couleur dans le quotidien"

Nolwenn Le Lay est coloriste-verrier. Dans son atelier situé au coeur du vieux Quimper, elle confectionne objets, bijoux, décorations et créations. À l'instar de sa bigoudène et de ses marinières, la créatrice s'attache à colorisé et popifié les objets et les symboles de la Bretagne.

Quel est votre parcours ?

J'ai fait un bac scientifique qui ne m'a pas vraiment passionnée, puis je suis partie en arts plastiques à Rennes, à la fac. Et là ça a été une véritable passion. Ensuite, j'ai eu l'occasion de faire, à Toulouse, un DESS d'arts appliqués de coloriste, c’est-à-dire la couleur appliquée au projet d'environnement. Nous avions la possibilité de se spécialiser dans un domaine ou un autre et, moi, j'étais attirée par le verre depuis très, très longtemps et j'ai effectué un stage de quatre mois dans un atelier de verre, là-bas, à Toulouse. C’est là que j'ai découvert la technique dans laquelle je me suis spécialisée, le « fusing ».

Dans quelle démarche s’inscrivent votre travail et votre atelier ?

Ce que j’aime, c’est mettre du pop et de la couleur dans le quotidien. Au tout début, je m'étais vraiment plutôt appliquée à travailler l'agencement intérieur pour mettre de l'artistique dans le quotidien. La couleur c'est indispensable pour moi. Je me sens bien dans la couleur, j’aime vivre dans la couleur. Cela va faire 18 ans que j’ai commencé et petit à petit j’ai eu des étapes différentes. Après l’agencement, j’ai essayé diverses choses. J’ai fait énormément de cadeaux d’entreprises, de trophées… Puis, en 2012, j’ai sorti la « bigoudène pop », nominée au prix de la création « Produit en Bretagne ». Elle a eu beaucoup de succès et elle est devenue un petit peu mon identité, mon produit phare. Cette bigoudène que je « popifie » est à la fois une image forte de la Bretagne et un petit clin d’œil au pop-art, pour le côté reproductible, parce que je les fais toutes à main levée, une par une, elles ont jamais exactement la même posture, la même couleur…

Outre cette « bigoudène pop », que proposez-vous ?

Je me suis spécialisée dans le verre depuis longtemps, puis, depuis quelques années, j’ai des petites envies, de temps en temps, de changer de support. J’ai collaboré avec Armor Lux, il y a trois ans, en leur proposant une « marinière pop ».  Je porte énormément de marinières au quotidien, quasiment toute l'année, c’est un vêtement que j'affectionne particulièrement. J’ai eu envie de la rendre un petit peu plus artistique, de la montrer autrement... Chaque marinière est peinte à la main, une par une, elles sont toutes différentes. La collaboration a débuté il y a trois ans et j'ai peint environ 2.800 marinières, l'une après l'autre, pour eux et pour moi. C'est un vêtement qui plaît beaucoup et qui ne manque pas d'attirer l'attention. Puis, à part ça, je m'autorise des petits délires… Je suis allée rencontrer le dernier fabricant de kaléidoscopes de France, en Normandie, un homme charmant âgé de 76 ans. Je lui ai demandé de me faire des kaléidoscopes avec des morceaux de verre de l'atelier qui avaient été coupés, fondus et cassés. Ça a donné des objets assez fantastiques, magiques, avec besoin de rien, pas de chargeur, pas de piles, rien, juste l'objet magique par excellence. J'avais fait une collection de dix pièces très haut de gamme qui sont parties l'année dernière. C'est aussi un objet qui a bien plu donc là je suis en train de concevoir de nouveaux modèles avec lui. Puis, autre chose, pour aller avec la « marinière pop », les Macarons de Philomène m’avait fait des macarons à rayures, des macarons pop. Et là, nous allons travailler ensemble pour l’Épiphanie, avec des fèves en verre gagnantes qui feront gagner des petites Philomènes donc j’ai dessiné un modèle de Philomène en verre et coloré. J’aime la variété, j’aime que ça change, que les demandes soient différentes…

Qu’est-ce que le fusing ?

Le fusing c’est une technique de fusion de verre coloré. Pour cela on a besoin d'un coupe verre et d'un four. Le verre est découpé à main levée, puis assemblé. Ces verres, ce sont des gammes de verre très particulières qui sont fusionnées à plus de 800 degrés à la cuisson. En général les verres sont colorés au départ mais pour beaucoup d'entre eux ils n'ont pas la couleur définitive, elle va s'acquérir à la cuisson. Quand on a un projet précis sur des couleurs, par exemple un projet dans les couleurs chaudes, rouge, orange, on va travailler sur des bleus clairs, des rose, très fades, très difficiles à reconnaître parfois à l'œil. Il faut imaginer ce que ça va devenir après cuisson. C'est toute une petite gymnastique « coloristique » de l'esprit. Il faut réussir à se projeter. 

Votre atelier est également votre boutique, cela créé-t-il un lien privilégié avec la clientèle ?

C'est très privilégié de pouvoir à la fois fabriquer sur place, partager avec les gens, échanger, se rencontrer, montrer... Le truc que j'adore c'est quand les enfants s'arrêtent, « Oh maman, regarde, on va voir, on va voir ! », qui rentrent et qui posent leurs questions. Je leur montre comment ça se passe, la matière première, le four, etc. J'ai des clients très, très fidèles qui reviennent régulièrement. J'ai une clientèle locale évidemment, mais j’ai aussi des clients qui viennent en vacances une ou plusieurs fois par an et qui viennent systématiquement faire le plein de couleurs comme ils disent, voir les nouveautés. Il faut tout le temps se creuser la tête. Mais c'est aussi vraiment très appréciable !

On ressent l’inspiration du Finistère dans vos créations, comment pouvez-vous l’expliquer ?

Je ne sais pas trop d'où ça vient. Je pense que ma passion pour les bigoudènes, outre le fait que ce soit un symbole fort de la Bretagne, ça s’est un peu imposé à moi. J'ai toujours dessiné des bigoudènes, ça m'a tout le temps intrigué. Peut-être que ça vient des pardons de Saint-Anne la Palud avec mes parents quand j'étais môme, ou les grandes tantes de ma grand-mère qui portaient la coiffe à la maison… J'imagine que c'est vraiment lié à ça. Mes parents sont d’ici, Chateauneuf-du-Faou, Briec-de-l'Odet, mais, moi, j'ai grandi à Rennes. Je passais toutes mes vacances à la ferme chez mes grands-parents. Je me suis toujours sentie d'ici et pas du tout de Rennes. Il y a quelque chose de fort qui a dû se passer petite, qui fait que pour moi je suis Finistérienne. Dans mes souvenirs, mon plus grand plaisir quand j'étais môme et que je venais en vacances ici c'était d'aller chez « Fanchon ». Une petite boutique, une créatrice de Locronan, qui avait sa petite boutique sur la place au Beurre. Elle fabriquait des petits santons en plâtre, qu'elle peignait, très, très colorés, c'était adorable. Elle vendait aussi des perles à la petite cuillère aussi. Mon plaisir ultime c’était de venir acheter mes perles pour monter mes bijoux, tous ces petits santons que je collectionnais...  C’est rigolo de repenser à cela et voir ce que je fais maintenant, c’était vraiment quelque chose qui me tenait particulièrement à cœur.

Qu'est-ce qu'évoque pour vous la marque Tout commence en Finistère ?

Déjà, j'aime beaucoup le nom, l'idée de l'origine, etc. Ça fait plutôt rêver. Tout commence en Finistère, c'est aussi mettre en valeur notre département. Je trouve qu’on a une chance particulière, le Finistère est d'une variété hallucinante. De la côte nord à la Presqu'île, au Finistère sud, nous avons des paysages complètement différents, puis au milieu, les Monts d'Arrées, où on ne sait plus trop où on est. C’est fantastique cette diversité. Je me bagarre souvent avec mon mari qui lui est des Côtes-d'Armor. Il adore sa côte nord, mais nous dans le Finistère, on a aussi une belle variété, c'est quand même une chance. Et au-delà de ça, j’aime bien travailler au maximum avec les gens qui sont à proximité, en local, développer autant que l'on peut notre département. Faire connaître, faire rayonner…

Quel est votre coin préféré en Finistère ?

Un coin préféré dans le département... C'est compliqué parce que justement j'aime beaucoup toute sa diversité. Je suis sensible à la Presqu'île de Crozon, Morgat, j'aime beaucoup... La côte nord je trouve ça magnifique mais je la connais moins. Puis les Monts d'Arrée...

Une idée de cadeau pour les fêtes de Noël ?

Pour celui qui n'a pas encore sa petite « bigoudène pop », ça peut être ça. Je fais aussi des petits Père Noël et des Mère Noël pour les décorations de table. Et récemment, j'ai beaucoup dessiné plein d'endroits proches de chez nous et je suis en train de développer toute une gamme de petites et grandes affiches qui peuvent être des idées cadeaux de Noël très sympathiques !

 

Pastille Ambassadeur

Atelier
Couleur & Verre

17, Rue des Boucheries
Quimper

02 98 99 40 43

Site Web

E-Shop

Grand jeu

Nolwenn Le Lay a créé les fèves Tout commence en Finistère que vous pourrez retrouver dans les galettes des rois de certains boulangeries. Chaque fève est collector et donne droit à un sac rempli de cadeaux surprises.

En savoir plus

Pastille Ambassadeur

Atelier
Couleur & Verre

17, Rue des Boucheries
Quimper

02 98 99 40 43

Site Web

E-Shop

Grand jeu

Nolwenn Le Lay a créé les fèves Tout commence en Finistère que vous pourrez retrouver dans les galettes des rois de certains boulangeries. Chaque fève est collector et donne droit à un sac rempli de cadeaux surprises.

En savoir plus

Ne manquez pas...

Chargement
Plus de résultats Plus de résultats