Ouessant, la nuit...

Sur les traces des phares

C’est aux alentours de 21h30, une fois la nuit tombée et les phares de l’île allumés, que l’on peut prendre place dans le Taxi Mauve de Patricia et Dominique. Tous deux amoureux de leur île sur laquelle ils ont décidé de poser leurs bagages il y a maintenant plus de 10 ans, ils nous racontent l’histoire des phares de l’île d’Ouessant mais aussi celle de ses habitants, de son passé, de sa faune et de sa flore.

Pour la première escale, Dominique nous emmène au pied du phare du Stiff. Sa lumière rouge scintillant dans un ciel étoilé nous laisse sans voix. Près de ce phare situé à plus de 90 mètres au dessus du niveau de la mer, Patricia et son mari nous racontent alors sa construction par Vauban et la vie du gardien de phare. Au cours des discussions, ils nous glissent des anecdotes qu’ils ont eux-mêmes vécues et quelques légendes transmises de Ouessantin en Ouessantin.

En route pour une autre découverte : ils nous emmènent à présent au Port d’Arlan, situé au sud-est de l’île. Un joli petit port s’offre à nous avec un long quai s’avançant dans la mer. Dominique nous propose d’avancer sur le quai pour nous approcher un peu plus du phare de Kéréon. Au cours de notre marche, nous découvrons que ce phare en mer a eu 100 ans l’année dernière. Généreux et authentiques, Patricia et Dominique nous permettent de découvrir l’île comme nous ne l’avons jamais vu. La découvrir de nuit est une expérience à part entière !

Nous faisons route vers la pointe sud-ouest, vers Porz Doun où l’on peut découvrir le fameux phare de la Jument. Le vent qui se lève dans la nuit, la mer en bruit de fond, le phare devant nos yeux... nous restons ainsi à contempler ce magnifique paysage pendant un moment. L’impression même que le temps s’arrête, de façon telle que ça en devient indescriptible... Il faut tenter l’expérience pour savoir ce que l’on ressent face à une telle vue.

Patricia nous propose ensuite de prendre la route vers la pointe de Pern. Il faut retraverser le bourg de Lampaul pour arriver sur la côte nord de l’île, la côte sauvage. Le contraste entre la partie nord et la partie sud de l’île est saisissant : l’une est plus brute, l’autre est plus calme. Nous nous laissons guider par Dominique qui se gare près de gros rochers. Patricia nous invite à nous approcher du bord de côte, prudemment, d’autant plus que la nuit est bien tombée. Elle nous raconte l’histoire des deux pylônes près du phare de Nividic, reliés autrefois par un câble. Ouessant regorge d’histoires et il n'y a rien de plus agréable que de les entendre racontées au détour d’une conversation.

Notre balade de nuit se clôture au pied du phare du Creac’h. "Impressionnant" est l’adjectif qui lui correspond le mieux : en levant la tête on peut voir ses 8 faisceaux lumineux tournant dans le ciel pour se poser petit à petit sur la mer. Un selfie avec Patricia et Dominique s’impose, pour garder un souvenir de cette très belle balade nocturne.

En nous déposant au Bourg de Lampaul, nous les remercions pour nous avoir raconté l’histoire de leur île et la leur par la même occasion. Une expérience inoubliable que nous recommandons à ceux qui ne l’ont pas encore essayé !

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