L'île la plus à l'ouest du Finistère
L’île aux superlatifs. Mérités. Abritant une population d’à peine un millier d’habitants, elle est fréquentée et rêvée par beaucoup. Certains sont écrivains, réalisateurs, peintres, photographes, musiciens… Par leur talent, ils participent à son aura grandissante.
Ouessant, une île aux multiples visages
L’île aux femmes. L’île haute. Ou encore l’île sentinelle. Comme l’a surnommée la géographe Françoise Péron en titre de son beau livre paru aux éditions du Chasse-Marée en 1997, ouvrage qui a fait date dans l’histoire insulaire et plus largement bretonne. “Ouessant apparaît comme une vaste figure de proue, écrivait-elle alors, en avant-poste à la pointe la plus occidentale de la Bretagne. Île douce, île redoutable, île de lumière… ses multiples visages se répondent et se complètent.À son bord, s’est développée lentement une civilisation originale. ”
Qu’est-elle devenue aujourd’hui cette île si bien documentée, si bien décrite ? Elle se montre accueillante et hospitalière envers les nouveaux arrivants qui le lui rendent bien. Si l’on pense à Yann et Émilie Tiersen illustres habitants, dont l’inspiration, entre landes et courants puissants, ne connaît pas d’entraves. Sort tout juste un double CD et triple vinyle, “Portrait ”, enregistré dans leur studio ouessantin, l’Eskal. L’ancienne boîte de nuit mythique, après deux ans de chantier, métamorphosée en salle de spectacle, dotée également de trois studios d’enregistrement, a rouvert ses portes au public en février 2019. Les artistes du monde entier devraient séjourner et composer en ce lieu “qui déjà vit et sonne”.
Le sémaphore transformé en résidence d’écrivain, c’est une autre belle histoire qui permet à l’île d’accueillir artistes et auteurs qui au fil des jours, immergés dans la nature, se laissent emporter par les lumières et les sonorités, par les rencontres aussi, et noircissent des pages et des pages de leurs émotions et fulgurances. “Dans l’île le temps n’existe pas, confie encore Françoise Péron. Les poètes le savent. Ouessant, c’est vivre dans la beauté des choses, dans la beauté du monde.”
Les phares ouessantins
Aux portes de l’océan Atlantique, Ouessant est un point de passage maritime fréquenté par de nombreux navires. Aussi, il n’est pas surprenant de retrouver pas moins de 5 phares autour de l’île.
Au large, le phare de Nividic est le phare le plus à l’ouest de France, et fonctionne tout au long de l’année sans présence humaine à son bord. De l’autre côté de l’île, le phare de Kéréon assure la sécurité du côté du passage du Fromveur, entre Ouessant et l’archipel de Molène. Au sud-ouest, le phare de la Jument trône en mer. Star de cinéma (L'Équipier de P. Lioret), ce phare impressionne par la taille de sa tour octogonale.
Plus accessibles depuis la terre ferme, le phare du Stiff, au nord de l’île, domine le petit port ouessantin du même nom. Enfin, le phare du Créac’h abrite à sa base le musée des phares et balises, retraçant l’histoire des éclairages maritimes. Allumé depuis plus de 150 ans, ce phare ouessantin est le plus puissant au monde, avec une portée de plus de 60 kilomètres. Un bâtiment historique à ne pas rater lorsque l’on évoque l’île d’Ouessant.
