Nouvelle année, nouveaux portraits... Retrouvez chaque semaine des portraits de collaborateurs de l'agence Finistère 360°.
« Le gouren et la langue bretonne sont deux piliers de ma vie »
« Même lorsque je ne travaille pas, j'ai le regard affuté sur tout ce qui se passe en Finistère pour pouvoir le partager sur les réseaux sociaux et montrer la richesse de ce territoire. C'est devenu un réflexe », sourit Pauline Sellin. La jeune femme, originaire de Trégunc, est Web Editorial et Community Manager au sein de l'agence Finistère 360°. Elle est arrivée en 2016 pour un stage auprès de la Marque Tout commence en Finistère dans le cadre d'un Bachelor communication Webmarketing. Depuis trois ans, en binôme avec Émilie Lacaille, elle gère la mise en ligne d'articles sur le site Internet, une quinzaine en moyenne chaque mois, et assure la visibilité de l'agence sur les différents réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, Lindekin, Youtube...). « C'est un travail très prenant mais qui paye puisque qu'aujourd'hui de plus en plus d'acteurs du territoire souhaitent communiquer via nos supports ».
La passion du gouren
Dans le binôme, Pauline Sellin traite entre autre de tout ce qui concerne le sport (Tour du Finistère à la voile, Team Nautisme...) une mission qui n'est pas le fruit du hasard, bien au contraire. « Le sport fait partie de mon ADN. C'est une vraie passion qui m'a poussée à passer une licence STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) après mon bac. J'ai commencé à pratiquer le gouren à l'âge de six ans pour faire comme mon frère à une époque où il n'y avait pas de fille. Je n'ai jamais arrêté depuis». Non seulement, elle n'a pas arrêté, mais elle a aussi gravi tous les échelons jusqu'à devenir championne d'Europe de lutte celtique en 2016 à Brest, en 2017 en Autriche et en 2019 en Islande. Et les jeunes garçons et filles du Skol Mein Zao de Trégunc, où elle a commencé, profitent de son expérience puisqu'elle est aussi monitrice des 6-15 ans et membre du comité directeur de la Fédération de Gouren.
L'amour de la langue bretonne
Pauline Sellin est Bretonne, Finistérienne. Elle le revendique haut et fort, en pratiquant le gouren bien sûr, mais également en parlant le breton qu'elle a appris à parfaitement maitriser lors de sa scolarité au sein du réseau Diwan, de l'école maternelle à Trégunc jusqu'au lycée à Carhaix en passant par le collège à Quimper. « C'est ma langue maternelle, elle me nourrit. Je pense que c'est une chance d'avoir été à Diwan car cela m'a apporté une ouverture d'esprit sur le monde et sur les autres, tout comme le gouren a forgé mon mental». À l'agence, elle est la seule à être bilingue. « On a parfois des bretonnants qui nous interpellent en breton. Je peux leur répondre. Et je peux aussi relayer des informations écrites en bretons ».
Son Finistère
Grâce à la lutte bretonne, elle peut satisfaire son goût du voyage en Europe principalement, et particulièrement en Angleterre ou en Ecosse pour défier chaque été les lutteurs de ces pays. Pourtant chaque fois qu'elle revient en Finistère, elle ne peut s'empêcher d'admirer ce bout du monde qui est le sien. « Ce qui me frappe ici, c'est la richesse culturelle d'une part et la diversité des paysages d'autre part. Je peux passer une semaine dans le Nord-Finistère, c'est comme si j'étais partie à l'autre bout du monde. » De son sud natal, elle retient les mein zao de Trégunc et Nevez, ces clôtures et murs de maisons en granit faits de pierres debouts. Et l'endroit qui la fait le plus vibrer ? Sans aucun doute la Pointe de Trévignon : « Au printemps ou en été, on a parfois l'impression d'être aux Caraïbes, mais voir la pointe un jour de tempête, quelle expérience ! ».