La pêche en Finistère

Le Finistère, premier département maritime français

Le Finistère occupe la place la plus occidentale des départements français, comme l’indique son appellation en breton "Pen Ar Bed", il se situe au "bout du monde".

Baigné par la mer sur plus des deux tiers de son périmètre, soit environ 1250 km de côtes (îles comprises), le Finistère apparaît bien comme le premier département maritime français. Il est séparé au sud du Morbihan par l'estuaire de la Laïta et au Nord des Côtes-d'Armor par l'estuaire du Douron. La Finistère est également représentatif par sa grande diversité de métiers pratiqués au sein d’une flottille importante : caseyeurs, fileyeurs, goémoniers, ligneurs, palangriers, chalutiers, bolincheurs, thoniers senneurs, dragueurs et pêcheurs à pieds. Pilier majeur de l’économie finistérienne, la filière pêche représente plus de 11 500 emplois.

Dans le domaine maritime, son originalité réside dans sa diversité. Outre les activités de nautisme, le sud du département est caractérisé par une forte activité de pêche. L’essentiel de cette activité est concentré dans les ports de Cornouaille, avec six criées gérées un syndicat mixte : Douarnenez, Audierne, Saint-Guénolé, Le Guilvinec, Loctudy et Concarneau.

Le Nord du Finistère détient quant à lui un quasi-monopole sur le ramassage des algues. Dans ses estuaires et ses baies, le département développe une forte activité en cultures marines, essentiellement dans les bassins de Morlaix, des Abers ou de l’Aven-Belon.

Avec une production de 189 118 tonnes en 2018 pour un chiffre d'affaires de 640 millions d'euros, le Finistère contribue à près de 30% de l'approvisionnement national en produits de la mer et sa flotte thonière assure la quasi-totalité des captures de thon tropical.

Avec 524 navires de pêche et 2474 marins pêcheurs, la pêche occupe une place prépondérante dans l'économie. Cinq ports figurent au palmarès des 15 premiers ports de pêche français pour les valeurs débarquées: Le Guilvinec, Concarneau, Saint-Guénolé, Douarnenez, Roscoff et Concarneau.

Les principales espèces pêchées en Finistère (en tonnage)

Criée de Brest : la lotte, l’araignée, le tourteau, le lieu jaune

Criée de Roscoff : la lotte, le merlan, les raies, l’églefin

Criée d'Audierne : le lieu jaune, la baudroie, le bar, les raies

Criée du Guilvinec : la baudroie, les raies, l’églefin, le merlan, la cardine

Criée de Loctudy : la baudroie, la cardine, l’églefin, le merlu, les raies

Criée de Saint-Guénolé : la sardine, l’anchois, la baudroie, le merlu, l’églefin, la cardine

Criée de Concarneau : la sardine, la langoustine, la baudroie, le merlu

Criée de Douarnenez : la sardine, le thon germon, le chinchard et l’anchois

Les types de navigation

La grande pêche correspond à une navigation pratiquée par tout navire d’une jauge brute égale ou supérieure à 1000 tonneaux, ou par tout navire d’une jauge brute égale ou supérieure à 150 tonneaux s’absentant pendant plus de 20 jours de son port d’exploitation ou de ravitaillement. Ce genre de pêche est pratiqué par les thoniers océaniques

La pêche au large est pratiquée par des navires s'éloignant habituellement du port pour une durée supérieure à 96 heures. Ces navires pratiquent essentiellement la pêche au chalut, mais il existe quelques fileyeurs. Cette flottille travaille dans les eaux irlandaises et britanniques ainsi que dans l’Ouest de la Bretagne. Ces bateaux s’absentent du port pour des marées de 12 à 14 jours.

La pêche côtière correspond aux navires ne s’absentant du port que pour une durée inférieure ou égale à 4 jours mais supérieure à la journée. Ils travaillent en mer celtique, Nord Gascogne et Ouest Bretagne. Quelques-uns rentrent chaque soir en période estivale pour débarquer les langoustines vivantes.

La petite pêche est pratiquée par tout navire ne s’absentant du port que pour une durée inférieure ou égale à 1 jour. Les chalutiers langoustiniers partent tôt le matin, pour être en pêche au lever du jour et débarquer leur production pour la vente du soir.


Petit lexique de la pêche

Bolincheur : Un bolincheur ou sardinier est un bateau de pêche ayant comme espèces cibles les poissons bleus comme la sardine, l’anchois et le chinchard, il utilise un filet tournant appelé bolinche.

Caseyeur : Bateau équipé pour pratiquer la pêche aux crustacés à l'aide de casiers.

Cale à poisson : Les chalutiers conservent leurs captures dans la cale à poisson, dans de la glace, certains chalutiers industriels dans des congélateurs.

Chalut : Filet en forme d'entonnoir, attaché à l'arrière d'un bateau

Enrouleurs : Ils permettent de ranger les chaluts

Fileyeur : Bateau équipé pour pratiquer la pêche au filet.

Ligneur : Les ligneurs sont des navires qui utilisent différents engins de pêche : lignes à main, lignes de traîne, cannes, palangres.

Moulinet : Dispositif fixé à une canne à pêche qui permet l'enroulement et le déroulement du fil de pêche

Portique : Permet de pratiquer le chalutage arrière

Timonerie : Abri qui protège l'appareil à gouverner et l'homme de barre sur les bateaux de petit tonnage.

Vire-casier : Le virage est effectué soit manuellement pour les petites unités, soit à l'aide d'un treuil vire-casiers qui permet de remonter l'engin de pêche à bord sans effort.

Vire-filet : Permet de sortir les filets de l’eau

Vivier : Le vivier à eau de mer sert au transport des captures

 

Chiffres-clefs
  • 189 118 tonnes de poisson en 2018
  • 640 millions d’€
  • 1/4 des apports de la pêche fraîche française
  • 2474 marins
  • 48 femmes navigantes
  • 524 navires de pêche
  • 31 navires goémoniers

 

Chiffres-clefs
  • 189 118 tonnes de poisson en 2018
  • 640 millions d’€
  • 1/4 des apports de la pêche fraîche française
  • 2474 marins
  • 48 femmes navigantes
  • 524 navires de pêche
  • 31 navires goémoniers

 

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