"Je suis une amoureuse de la nature"
Quel est votre parcours ?
J’ai été institutrice pendant une dizaine d’années, avant de devenir éditrice puis auteur. Des métiers différents, mais en somme mon travail n’a pas changé : c’est la transmission de savoir, le partage de connaissance. Je m’adresse maintenant à plus de monde [Rires], à tous les âges, toujours avec pédagogie et humour.
Comment est née votre passion pour les algues ?
J’ai fait une sortie sur l’estran en 2008 et je crois pouvoir dire que ma vie a changé à ce moment-là. J’ai vu le monde de l’eau autrement : des variétés, des couleurs d’algues différentes, et surtout j’ai découvert leurs propriétés sur la santé, la nutrition, la beauté. Cela a été une vraie prise de conscience. Ceci étant, mon engagement pour la nature est plus ancien : je suis une écologiste convaincue depuis que j’ai 14 ans.
Quel est votre rapport à la nature ?
Je suis une amoureuse de la nature. J’ai écrit il y a quelques années un livre qui creuse la dimension philosophique et spirituelle de la nature et qui questionne notre place dans le cosmos. Au-delà des grands discours, je crois qu’être écolo c’est respecter le vivant dans son entièreté. Cela nécessite une forme d’humilité. Je suis aussi convaincue que les végétaux et les animaux ont tous un rôle et que cet ensemble forme un équilibre très beau, mais aussi très fragile. J’ai choisi pour ma part de vivre au plus près de la nature, loin des grandes villes, j’en ai besoin. Ma nature, c’est la nature.
Comment est née votre association Foodalgues ?
Suite à ma « rencontre » avec les algues, je suis entrée dans une phase de découverte et de recherche qui a duré longtemps. J’ai créé non pas une, mais deux associations Les croqueuses (animations grand public, cuisine et dégustation) et FoodAlgues qui nous ont permis de multiplier les essais culinaires. Et il en faut beaucoup pour travailler la saveur et la beauté d’un plat, révéler la subtilité de l’iode. Aujourd’hui, nous développons l’association Foodalgues. On lance d’ailleurs une campagne de soutien et d’adhésion sur HelloAsso pour ceux qui souhaiteraient nous rejoindre !
Zéro déchet, autosuffisance... vos ouvrages prônent une vie simple, croyez-vous à la sobriété heureuse?
Je crois en la modestie et en l’humilité. Notre malheur c’est de nous croire supérieurs à la nature. Bicarbonate, argile, algues… on revient à des gestes naturels. On est allé trop loin, aujourd’hui il faut arrêter de causer, il faut agir ! C’est ce que j’essaie de faire, à mon échelle.
Quels sont vos projets sur le territoire ?
Je propose une formation « algues » en octobre prochain, pendant les grandes marées. Elle se déroulera du 8 au 13 octobre à Locquirec, sur l’estran et l’Ile Callot.
Je suis aussi auteur pour Albin Michel et Larousse. Trois livres vont sortir en 2022, et tout récemment Le potager sans se planter aux éditions Larousse. C’est un livre très simple, pratique et concret, mais aussi très visuel avec de belles illustrations. Il aurait pu s’appeler « L’essentiel sur le jardin sans baratin ». [Rires] Là, je m’offre une petite pause.
Pourquoi avoir choisi d’être ambassadrice de la marque Tout commence en Finistère ?
Notre association Foodalgues a son siège social en Finistère. Elle compte aujourd’hui une quarantaine d’adhérents. Nous avons développé une connaissance solide des algues et nous sommes aujourd’hui capables d’apporter notre expertise pour valoriser les bienfaits des algues finistériennes et bretonnes.
Quel est votre coin préféré en Finistère ?
J’ai découvert le Finistère dans les années 1995. J’aime la nature à la fois sauvage et préservée du département. Le relief, la nature à l’état brut, magnifique, les couleurs, les rochers déchirées dans l’eau. Une forme de pureté. Et des paysages à couper le souffle. Mon coin préféré ? La grande plage des Sables Blancs à Locquirec. Mais aussi l’Ile Callot que j’adore pour ses algues, c’est un paradis !