Situé à la pointe extrême de la Cornouaille, le Cap-Sizun regorge de trésors... Ses côtes, ses falaises, ses petits ports aussi pittoresques que charmants... Un terrain de jeu idéal pour notre semaine rando et découvertes entre amis.
Jour 1 - Audierne, vrai petit port breton
Pour cette semaine au bout du monde, cap sur Naeco**. Situé au-dessus du port d'Audierne et au coeur du bois de Locquéran, ce camping-gîte écoresponsable sera notre camp de base pour la semaine. L'installation faite dans notre dortoir, direction Audierne, son petit centre-ville et ses commerces.
Dominant le port, la ville offre, entre ses deux églises, un pittoresque écheveau de petites ruelles et d'escaliers. Le port est encore aujourd'hui actif et ses quais animés permettent de belles balades à la découverte des bateaux de pêche côtière. Comment ne pas s'émerveiller devant la beauté de ces petits bateaux multicolores posés sur la ria du Goyen, contrastant avec un ciel qui se déchire de bleu et de gris. Arrivés seulement depuis quelques heures, nous sommes déjà tous les huit conquis par l'ambiance de ce petit port typique.
Jour 2 - Grand bol d'air à la Pointe du Raz
Le lendemain, à 9 h, nous faisons route vers Plogoff, à une quinzaine de minutes en voiture de notre gîte, pour découvrir la mythique Pointe du Raz. Labellisé "Grand site de France" depuis 2004, le site de la Pointe du Raz s'étend de l'anse du Loch et sa station de sauvetage jusqu'à la pointe du Millier qui surplombe la baie de Douarnenez. Ici, nous sommes littéralement "au bout du monde", le point le plus à l'ouest du pays et la fin du continent européen occidental.
Au départ de la Maison de site, nous débutons notre marche de 10 km en direction du port de Bestrée, puis de la Pointe du Raz. Façonné par les vents et l'océan, ce territoire sauvage et préservé dévoile d'une beauté rare et authentique. D'un bout à l'autre, on découvre les impressionnantes falaises de granit couvertes de landes, certaines atteignant jusqu'à 70 m de hauteur. En contrebas, les vagues qui viennent se briser sur les rochers monumentaux font jaillir l'écume de façon spectaculaire. Depuis les hautes falaises, nous embrassons d'un seul regard le Raz de Sein, si redouté des pêcheurs, le Phare de la Vieille et celui de Tévennec que l'on dit hanté, sans oublier la petite île de Sein, à huit kilomètres au large du continent. Par chance, ce matin, le temps est clair et nous appercevons le phare d'Ar-Men, le plus connu et le plus éloigné des côtes françaises. Mythique ! Nous poussons jusqu'à la Baie des Trépassées, lovée entre la Pointe du Raz et celle du Van. Son rivage forme une longue plage de sable reliant les deux prestigieuses pointes. La baie, exposée aux vents forts et violents, assortis d'une grosse houle déferlante, est un spot de surf réputé dans toute la Bretagne.
De retour à la Maison de la Pointe du Raz et du Cap-Sizun, éreintés mais revigorés, nous reprenons la route vers Audierne. Sur le chemin, nous faisons une halte à la Biscuiterie de la Pointe du Raz. C'est là, tout au bout du Finistère, que sont confectionnés les biscuits et gâteaux bretons dont raffolent les petits et les grands depuis des générations. La biscuiterie de la Pointe du Raz à été créée à Plogoff en 1936 par Marie Guezennec. Depuis des décennies maintenant, le savoir-faire se transmet de propriétaire en propriétaire et la fabrication reste inchangée. Nous repartons avec un kouign amann et des galettes pour le dessert de ce soir à l'auberge.
Jour 3 - De la mer à l'assiette
Après une soirée au calme à bouquiner et jouer aux cartes et une bonne nuit de sommeil, nous nous rendons à Plouhinec ce matin pour embarquer à bord du mythique vieux gréement La Louisette, privatisé pour une sortie tous les 8 avec un accompagnateur du Centre nautique. Sa jolie couleur bleue ne passe pas inaperçue dans le port. Il a pourtant 89 ans et plusieurs vies au compteur. Construit en 1926 dans un chantier près de Cherbourg, c'est l'un des rares bateaux qui n'ait pas été réquisitionné. À bord, pendant trois heures, en vrais apprentis navigateurs nous sommes initiés aux gestes des pêcheurs : larguer les amarres, hisser les voiles, relever un casier ou pêcher à la traîne, etc.
La pêche est en effet l'une des composantes essentielles de l'économie locale du Cap-Sizun. Aussi, de retour à terre, cet après-midi, nous poursuivons notre découverte du coin avec une visite du hall à marée de Poulgoazec. Si celle-ci compte le plus faible tonnage des ports finistériens, elle se distingue par la valeur de ses produits, de haute qualité. Nous assistons à la débarque des bateaux, puis à une visite guidée des lieux, le tout agrémenté d'explications, avant d'assister à la vente de la pêche du jour. Dans la criée, les bacs présentent de nombreuses variétés de poissons. Ici, on croise de la lotte ou baudroie, de la dorade, du saint-Pierre, du bar ou le bien nommé loup des mers, du lieu, de la raie, de nombreux poissons nobles et autres crustacés comme le homard bleu, le homard breton, la langouste... Nous achevons cette visite par un détour par la poissonnerie La Cotriade et repartons avec un bar que nous prévoyons de faire griller au barbecue à notre gîte pour le dîner.
Jour 4 - Pointe du Van et Pont-Croix
La lumière st somptueuse ce matin à la Pointe du Van. Un horizon infini, où la mer et le ciel se mélangent, s'offre à nous. Le temps est clair, idéal pour une grande promenade. Nous suivons attentivement Virginie, guide de MOD Kapenn qui organise des visites à la découverte des richesses du Cap. Elle nous promet de vivre, le temps de cette visite, "en mode Cap-Sizun". Au menu : les moulins à vent de Trouguer, les maisons typiques du coin, la chapelle de Saint-They, la flore, les oiseaux des falaises ou encore l'histoire du Raz de Sein.
Après un arrêt pique-nique, nous faisons route vers la pittoresque capitale du Cap-Sizun : Pont-Croix. Bâtie sur un promontoire, la ville est bordée par les eaux tranquilles du Goyen, flanqué d’un adorable moulin à marée. De nombreux artistes ont posé et posent encore leur chevalet dans les ruelles pittoresques de cette cité. Pas étonnant ! Entièrement pavées, les ruelles se faufilent vers le cœur du centre ville, où se dressent édifices religieux, champ de foire et demeures fastueuses. Nous y découvrons ainsi, au gré des venelles pavées, de nombreux lieux marqués d’histoire : du champ de foire au petit séminaire Saint-Vincent, en passant par le musée Marquisat. Nous achevons notre visite à la brûlerie du Goyen pour une dégustation de café Savina. L'occasion de se réchauffer et d'en apprendre davantage sur cette entreprise familiale fondée à Pont-Croix en 1902.
Jour 5 - Escapade sur l'île de Sein
De la Pointe du Raz, au-delà du Phare de la Vieille, nous apercevons au loin l’île de de Sein. Un petit morceau de terre dépassant à peine des vagues. Le départ pour l'île de Sein se fait depuis l'embarcadère de Saint-Evette, à 3 km du centre-ville d'Audierne. Le trajet dure une heure, pendant laquelle le bateau, l'Enez Sun, longe la Pointe du Raz, avant de traverser le Raz de Sein. L'île est toute petite, elle est forme un "S" inversé de 2 km de long et de 50 à 800 m de large selon les endroits et les marées. Ils sont près de deux cents habitants à y vivre à l'année. Nous partons arpenter l’île à pied et tout de suite, nous percevons sa douce authenticité. Arrivés au bout de l’île, le phare de Goulenez nous appelle et nous grimpons les 250 marches qui nous séparent de son sommet qui culmine à 51 mètres. Après un petit arrêt à la chapelle Saint-Corentin, nous retournons vers le bourg et nous attablons en terrasse. Au menu, lieu jaune de l'île de Sein pour les uns, thon rouge grillé mi-cuit pour les autres.
Nous consacrons ensuite l'après-midi à l'espace muséographique de l'île. Ce musée présente l’histoire du sauvetage en mer autour de l’île de Sein, la vie sur l’île d’hier à aujourd’hui et la place de l’île de sein dans l’histoire, notamment lors de la Seconde Guerre mondiale. Objets et cartes postales anciennes offrent un vrai voyage dans le temps...
Jour 6 - Sur le sentier de Goulien
Les chaussures de randonnées sont une nouvelle fois de rigueur pour aller arpenter le sentier de Goulien, à une dizaine de minutes en voiture de notre gîte. Le trajet d'une douzaine de kilomètres part de l'église de Goulien. Sur le chemin, nous visitons la réserve ornithologique du Cap-Sizun puis nous découvrons la charmante chapelle Saint-Laurent de Lannourec, avec son calvaire, son menhir et sa fontaine. Après un pique-nique dégusté face à la mer, nous reprenons notre route et prévoyons de nous arrêter chez Cap'Helix, ferme hélicicole, autrement dit, un élevage d'escargots. Depuis 1993, dans un cadre verdoyant, Jeannick et Didier Bonis élèvent des petits-gris qu'ils transforment ensuite de façon artisanale et commercialisent sur place. Une visite pour le moins insolite !
Jour 7 - Sur les étals du marché