Les Monts d'Arrée, un massif montagneux du Finistère, entre paysages grandioses et panoramas à couper le souffle.
Amateurs de grands espaces ? Les Monts d'Arrée ont tout pour nous plaire pour un week-end en amoureux. Au programme, randonnée, course à pied, découvrir les alentours et, bien sûr, profiter des richesses et des spécialités locales.
Les Monts d'Arrée sont un rêve pour les amoureux de la nature que nous sommes. Des montagnes au coeur de la Bretagne, à seulement quelques dizaines de kilomètres de chez nous, le terrain de jeu idéal pour les trailers et les randonneurs. Des sentiers préservés, des beaux dénivelés ,- les plus importants de Bretagne -, et, pour ne rien gâcher, des paysages exceptionnels aux couleurs changeantes au gré des variations de lumières et des saisons. En ce début d'automne, les feuilles rousses et jaunes se mêlent aux dernières nuances vertes de l'été. Nous entamons ce week-end au grand air par un arrêt à Huelgoat pour une petite marche de 10 km à travers sa forêt mythique.
Nichée au cœur des Monts d'Arrée et du Parc naturel régional d'Armorique, la commune d'Huelgoat (en breton "le bois d'en-haut"), bordée par un étang de 15 hectares et à la lisière d'une forêt domaniale de près de 1000 hectares, recèle de nombreux mystères liés à son environnement naturel, forgé patiemment par la nature au cours des siècles.
Ce qui suscite à la fois l'admiration et l'étonnement du visiteur à son arrivée à Huelgoat, c'est ce magnifique chaos d'énormes blocs rocheux qui depuis la sortie du lac jusqu'au-delà du Gouffre, suit la Rivière d'Argent à travers la forêt.
Ces roches se seraient formées dans les profondeurs de la Terre, sous forme de masses liquides en fusion et se seraient rapprochés de la croûte terrestre. L'érosion les aurait au fil du temps découvertes ; certaines auraient dévalés les pentes, s'arrêtant les unes contre les autres, dans un amas géant.
Hêtres, chênes, châtaigniers sont les espèces dominantes de cette forêt. Mousses et fougères profitent d'une humidité très importante, certaines variétés sont exceptionnelles en Europe.
En cette deuxième, j'opte pour un entraînement trail en solo sur le sentier de la Pierre Bleue. Départ de l'enclos paroissial pour 15 km de course. De son côté, ma compagne se rend à Botmeur pour la "Randonnée du petit matin" organisée par l'ADDES (association d'aide au développement économique et social). 8,5 km au départ de l'ancienne école de Botmeur pour profiter des Monts d'Arrée au petit matin, de la beauté authentique des paysages, la magie des jeux de lumière, les mystères des landes... Le tout au gré des commentaires du guide, Youenn, fin connaisseur des lieux.
Nous poursuivons notre périple à Saint-Rivoal, au Mont Saint-Michel de Braspart. Sur son sommet est érigée la chapelle Saint-Michel, qui se repère de très loin. Une route permet d'atteindre le sommet en voiture. La vue à 360° offre un panorama sur le lac de Brennilis, les tourbières et notamment celle du Yeun Ellez (porte de l'Enfer) et la lande, jusqu'à la baie de Morlaix ! Le rêve pour les amateurs de nature et les photographes... À côté de la chapelle, au sol, une grande marque circulaire de près de 25 mètres de diamètre présente l'emplacement d'un émetteur de guidage, installé par les allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que deux blockhaus.
Pour le déjeuner, nous nous rendons à quelques pas de là, à l'Auberge du Menez, dont on nous a tant vanté les mérites. Face à nous, une belle et grande bâtisse qui abrite un restaurant ne cuisinant que des produits locaux. Au menu, pour nous rassasier de cette matinée riche et sportive : tapenade de poireaux au lard fumé, makis de chou frisé au foie gras mi-cuit, suivi d'un risotto de Saint-Jacques et, en dessert, un sablé aux noix et coings. Des mets raffinés et généreux, pour l'immense plaisir de nos papilles.
Enchantés et conquis par ce week-end chargé en découvertes, nous entamons le retour et mais décidons de faire un crochet à Saint-Goazec pour visiter le Domaine de Trévarez. Construit au cœur d'un parc de 85 ha, le château domine la vallée de l'Aulne. Il témoigne du rêve d'un homme, James de Kerjégu, qui entreprend en 1893 la construction d'une résidence prestigieuse, à la pointe de la modernité, dans le contexte trépidant de la Belle Époque. Déjà labellisé « Jardin remarquable » le Domaine de Trévarez est également reconnu comme « Jardin d’excellence » pour sa collection de camélias. De plus, chaque année, Trévarez invite un artiste contemporain à livrer son regard sur le lieu : de cette rencontre naît une œuvre spécialement créée pour le domaine, accompagnée d’une exposition dans les anciennes écuries.
Notre week-end s'achève dans ce lieu chargé d'histoire et plein de charme. Nous repartons conquis et déjà pressés de revenir fouler les sentiers des Monts d'Arrée.