Ysoline Rabin a 16 ans et pratique le sauvetage sportif à l’ASSPB (Association de Sauvetage et de Secourisme du Pays Bigouden). La nageuse a été sacrée, en 2020, championne de France sur le 50 mètres combiné.
Quel est votre parcours ?
Je pratique la natation sportive depuis six ans et le sauvetage sportif en mer depuis deux ans. La mer est un environnement dans lequel j’ai du mal à me familiariser, alors je ne pense pas en faire ma vocation. C’est pour l’instant un plaisir mais on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Mon projet pour l’an prochain est de passer le BNSSA (brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique) pour surveiller en mer durant l'été. Pour plus tard, plusieurs domaines m’intéressent, peut-être en mer, mais j’aime aussi le social, les animaux…
Qu’est-ce qui vous plaît dans la pratique du sauvetage côtier ? Quelle est la différence entre la nage en mer et la nage en bassin ?
En nage classique, nous nageons tout simplement en bassin. En sauvetage sportif, nous nageons avec des mannequins, des obstacles et nous apprenons les gestes de secours tout en faisant du sport. Ce qui me plaît dans le sauvetage côtier, c’est la planche car je n’arrive pas toujours à gérer mes émotions en mer. La planche me permet une protection que je n’ai pas si nage seule dans l’eau. En piscine, c’est différent, j’ai mes appuis habituels et ça va tout seul… En mer, nous n’avons pas le même contrôle, nous n’avons pas les mêmes appuis, tout doit être pris en compte, les vagues, le courant… Mais le sauvetage sportif, au-delà de la nage, c’est aussi l’intérêt pour l’autre.
Malgré cela, je préfère la nage en piscine, c’est mon élément. Je peux contrôler, je ne vais pas être emportée, je n’ai pas de questions à me poser, je suis toujours dans ma ligne et j’y suis très bien !
La crise sanitaire du Covid-19 a-t-elle impacté ton activité ?
Durant les différents confinements, les piscines ont dû fermer leurs portes. Cela peut nous faire craindre une augmentation des noyades puisque les enfants n’ont pas pu poursuivre leurs activités et d’autres n’ont tout simplement pas pu apprendre à nager. Les surveillants de plages seront particulièrement vigilants.
Puis, personnellement, la crise a impacté mes championnats de France puisque je n’ai eu qu’un seul jour d’entraînement avant. Je n’ai pas pu faire ce que je souhaitais…
L’ASSPB, qu’est-ce que c’est ?
L’Association de Sauvetage et de Secourisme du Pays Bigouden permet de faire des formations de secourisme, que ce soit le PSE1 ou le PSE2. Elle propose aussi aux enfants d’apprendre les gestes de secours en s’amusant.
C’est une association qui a aussi à cœur de transmettre des valeurs : la citoyenneté, le dépassement sportif et le respect de l’environnement.
Quel est le rôle d’un nageur-sauveteur ?
Le nageur sauveteur surveille le public et intervient en cas de problème ou pour répondre aux questions. Cet été, l’ASSPB est missionnée pour armer le poste de secours de Tronoën à Saint Jean Trolimon pour une surveillance de baignade du lundi 5 juillet au dimanche 29 août. C'est une nouveauté car historiquement c'est le SDIS 29 qui assurait cette mission.
Le Finistère est-il un territoire de prédilection pour les activités nautiques ?
Oui, assurément, nous avons la chance d’avoir un département bordé par la mer. Le Finistère offre tout type de plages, pour le surf, à La Torche, pour le loisir, pour nager, le Treustel… Il y en a pour tout le monde et tous les goûts !
