Jardins de plantes rares et vagabondes
Choux marins, séquoias géants, magnolias, fougères arborescentes, bambouseraies… Le conservatoire botanique national de Brest propose, sur trente hectares, un voyage autour du monde.
Le conservatoire botanique national de Brest
C’est à Brest, dans le vallon du Stang-Alar, tout proche de la rade à vol d’oiseau, qu’est né en 1975 sous l’impulsion du botaniste Jean-Yves Lesouëf, le premier conservatoire botanique français. Son idée visionnaire était d’une infaillible clarté : sauver les plantes du monde entier au bord de l’extinction et pour ce faire créer une arche de Noé qui les préserverait des diverses agressions. Le lieu s’y prêtait parfaitement : douceur du climat, pentes escarpées, hautes falaises et présence d’un ruisseau. Depuis, l’équipe a grandi, le jardin aussi. Les missions se sont précisées et renforcées. Les serres tropicales, passage obligé, abritent la plus forte concentration en France de plantes en voie de disparition. Une collection vivante parmi les plus rares au monde. Certaines n’existent d’ailleurs plus qu’ici. Face à l’érosion de la biodiversité, le rôle du conservatoire s’avère de plus en plus crucial. Et il est bon de se promener en ce lieu apaisant qui respire la sérénité. Un lieu privilégié pour observer le végétal sous toutes ses formes en provenance des Canaries, de Mauritanie, des Açores, du Chili…
Jardin des explorateurs
Quelques kilomètres plus loin, rive droite de la Penfeld, un autre jardin bien plus récent et encore confidentiel, rend hommage aux tout premiers explorateurs, tels Louis-Antoine de Bougainville, Philibert Commerson, Amédée François Frézier, esprits éclairés, qui rapportèrent en Europe, à bord de leur navire, de nombreuses plantes de l’ailleurs qui enrichirent les collections du Muséum national d’histoire naturelle et des jardins européens. À découvrir et arpenter assurément.