Eric Bournot

" Cette ambiance du Tourduf, c’est extraordinaire ! "

Ancien régatier du Tourduf, Éric Bournot est maintenant le président du comité de course du Tour du Finistère à la Voile depuis 2019. 


Quel est votre parcours ?

Je ne suis pas Finistérien, je suis né en Eure-et-Loir, à Dreux. Mais je suis venu ici pour pratiquer la voile et pour rencontrer une bretonne à partir de 76/77. C’est là que j’ai intégré la section sport étude de Brest. Après un bref retour en région parisienne pour travailler, je suis revenu à Brest en 1979. Ça a été ensuite toutes mes années voile, laser, 420, 4.70, et après au niveau national et international, avec un équipier qui était d’ailleurs sur le Tour du Finistère l’année dernière.  Après les années dériveur, je me suis réorienté vers la croisière. J’ai passé un BE chef de bord aux Glénan et à partir de là, j’ai rejoint Thalès. J’y faisais de l’encadrement, j’emmenais les gens pour des weekend ou des semaines sur des bateaux de 10 à 12 m. Ça a été mon initiation à la croisière, aux gros bateaux, et j’ai fait cela pendant 15 ans. Aujourd’hui,, je suis en retraite. Je suis aussi arbitre nationale de la Fédération Française de Voile depuis 2008, auparavant j’étais arbitre régional pendant 2 ans. À côté de ça, j’ai toujours été bénévole de la Société des Régates de Brest). J’ai toujours été dans ce club, avant de venir habiter à Quimper.


Quel est votre rôle en tant que président du comité de course ?

C’est ma deuxième année à officier en tant que président de course du Tour du Finistère à la Voile. Le président donne son avis sur l’avis de course rédigé par les organisateurs. Il va être aussi chargé en amont de rédiger les instructions de course, c’est à dire tout le déroulé de comment va se passer la course. Ensuite, une fois qu’on sera dans le bain, à  Roscoff, le comité de course devra gérer les départs, les arrivées et le bon déroulement de chaque course, suivant la météo, les aléas, etc. Il faut savoir s’adapter à chaque moment aux différentes conditions et faire que les gens rentrent dans des conditions de sportivité et d’équité. 

Qu’est-ce que le Tour du Finistère à la Voile vous évoque ?

Pour moi c’est une super belle épreuve. Je l’ai pratiquée en tant que régatier et j’en ai des souvenirs extraordinaires. Je l’ai redécouvert en 2018, en tant qu’adjoint de Jean Coadou, après tant d’années. Je ne me souvenais plus qu’il y avait autant de cailloux autour du Finistère ! La côte nord, pourtant, j’y ai tellement navigué, mais depuis que je suis venu à Quimper, la navigation est complètement différente ici, elle me semble un peu plus simple. Puis il y a cette ambiance du Tour du Finistère à la Voile, c’est extraordinaire ! J’en ai des souvenirs en tant que régatier… Des bagarres sulfureuses et mémorables, des passages de bouée dans le courant difficile, la course de nuit… Tous ces souvenirs là, c’est magnifique. C’est extraordinaire ! 

Et ce sont aussi des souvenirs à terre…

Bien sûr ! Il y a le regroupement des équipages, le soir, sur les différentes escales… La baie de Camaret, Douarnenez, etc., tous ces endroits magnifiques... Tous les équipages s’y retrouvent pour faire la fête, c’est génial ! Il faut savoir, dans le Tour du Finistère à la Voile, se retrouver sur une belle bagarre sur l’eau mais, après, avoir un temps à terre convivial.

Quelle anecdote vous vient à l’esprit ?

Il y a une année où on se bagarrait tellement dans notre catégorie ! À chaque départ, on finissait sous le pavillon noir, c’est-à-dire exclusion directe, c’est vraiment affreux de faire ça… Puis la course de nuit… Le comité avait décidé le grand parcours, on devait faire le tour des Glénan, le tour de Groix, en partant de Douarnenez, et le retour par Lorient et compagnie pour une arrivée à Bénodet. Mais nous, on s’est dit qu’on ne ferait pas ce grand parcours. On a descendu toutes les cartes. Si bien qu’ensuite, après les Glénan, à Groix, nous n’avions pas de carte. On était avec le livre de bord en train de chercher et de regarder. C’est un souvenir extraordinaire ! Les bateaux avaient fini tard cette épreuve de nuit. Nous, on a fini dans les premiers, vers 18h. Les autres sont arrivés vers 23h. C’était complètement fou. L’étape avait été extrêmement longue. De plus on avait peu de vent, puis après plus rien du tout après Groix et Lorient. Ça avait été assez génial !

Que diriez-vous à quelqu’un qui hésite à faire le Tour du Finistère à la Voile?

De venir voir comme c’est beau ! Tout simplement. C’est extraordinaire de voir tous ces cailloux, toutes ces couleurs d’eau, de rencontrer tous ces phénomènes, l’entrée des Abers, etc. Nous avons une région magnifique, avec une diversité de paysages extraordinaire ! C’est un tout, l’accueil dans les ports, l’ambiance entre les coureurs… Sur le Tourduf, je vois maintenant des jeunes sur les bateaux, que j’ai connu en optimist ou autre, en laser, et que je retrouve sur les bateaux en croisière… 

 

Tour du Finistère à la voile

 

Créé en 1986, le Tour du Finistère à la Voile propose chaque année un parcours d’une semaine autour du Finistère.
Cette manifestation constitue avec des centaines de bateaux et plus de 600 marins, l'un des grands événements nautiques de l'été. Cette épreuve de dimension nationale est ouverte aux bateaux de 7 à 16 mètres. 

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Tour du Finistère à la voile

 

Créé en 1986, le Tour du Finistère à la Voile propose chaque année un parcours d’une semaine autour du Finistère.
Cette manifestation constitue avec des centaines de bateaux et plus de 600 marins, l'un des grands événements nautiques de l'été. Cette épreuve de dimension nationale est ouverte aux bateaux de 7 à 16 mètres. 

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