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Portrait
carte - combrit en Finistère

Gaël Le Thellec, alias Gawood

"Ce qui m'inspire en Finistère ? Le pouvoir de l'océan "

Gaël Le Thellec s'est installé près du spot de la Torche pour devenir shaper de planches de surf en bois après des études à la célèbre école Boulle. Il nous parle de sa passion du surf, de son amour du bois et de sa volonté de créer des planches respectueuses de l'environnement.

Portrait d'un passionné qui ne quitterait le Finistère pour rien au monde...

Retrouvez ci-dessous quelques extraits de l'interview.

Quel est votre parcours ?

Je suis né à Redon et j'ai beaucoup bougé. J'ai vécu d'abord en Bretagne, puis en Chine, ensuite en région parisienne et enfin, à nouveau en Bretagne. Je suis parti faire mes études à l'école Boulle à Paris pendant 5 ans, en sculpture sur bois. Après, j'ai travaillé un peu dans la décoration et je suis revenu ici pour m'installer.

Vous êtes surfeur ?

Oui, je surfe depuis que j'ai à peu près 13 ans. Mon père est un windsurfeur acharné et j'ai un peu grandi à l'arrière de sa planche.

Quand on est petit, on se dit "quand je serai grand, je sculpterai des planches de surf" ?

Non, pas du tout. C'est arrivé assez tard. J'ai fait mes études de sculpture sur bois et je faisais du surf à côté. Au bout d'un moment, les deux passions se sont connectées. Quand j'ai vu que l'on pouvait faire des planches de surf en bois, j'ai voulu essayé. J'en ai fait une, deux, trois... et puis je me suis dit : "Pourquoi ne pas faire ça ?". J'avais aussi envie de quitter la région parisienne [...] et de revenir au surf. C'était un bon moyen de conjuguer les deux.

En quelques mots, quel est votre métier ?

La première partie, c'est du sur-mesure avec une clientèle qui vient me voir pour une planche spécifique. [...] La seconde, ce sont les stages : la personne vient faire sa planche chez moi.

Pour faire une planche, je mets à peu près 15 jours, du début à la fin. Je pars du bois massif et j'assure toutes les étapes pour faire des planches, les assembler, jusqu'à la finition.

Pourquoi venir vous installer en pays bigouden ?

Je souhaitais pouvoir vivre près de l'eau, avec le surf, vivre du surf. [...] Vivre dans un endroit de vacances comme ça, je trouve ça magique.

Qu'est-ce qui vous a attiré dans le travail du bois ?

Mon père a fait ses études à l'école Boulle aussi [...]. Il a vu tout de suite que j'étais attiré par le travail manuel et j'ai eu des bouts de bois dans mes mains très très tôt. [...] J'ai choisi la sculpture sur bois parce qu'en rentrant dans l'atelier, j'ai eu un coup de foudre. Après, de fil en aiguille, on découvre plus profondément le bois et maintenant, j'ai envie de ne faire que ça.

Quel est l'intérêt de faire des planches de surf en bois ?

Il y a deux aspects. Le premier, c'est revenir à un matériau un peu plus noble, à une matière vivante. Le deuxième, c'est l'aspect écologique. [...] J'ai voulu faire une planche qui incorpore le moins de produits chimiques possible. La colle va être chimique. Le reste, c'est juste une finition à l'huile dure et du bois cultivé.

Le bois vient de plantations espagnoles ou italiennes. Pour l'instant je n'ai pas encore de bois français parce que les plantations ne sont pas grandes mais j'en aurai dès que je le pourrais. Au plus proche et complètement gérées durablement.

Est-ce que cela change quelque chose dans sa façon de surfer ?

[...] Ça va changer la dynamique dans l'eau. On va être plus proche de la vague, plus fluide. Donc c'est vrai, un peu plus "Old School" dans la façon de surfer. Après, ça n'enlève rien à la qualité technique ; ça ajoute même un peu de vitesse parce que, comme on ajoute un peu de poids, ça va donner de l'inertie à la planche. Par contre, ce sont des planches assez rigides donc on n'a pas cet effet "pop" qu'on a sur une petite planche en mousse.

Comment entretient-on une planche en bois ?

Il y a trois éléments. Le premier, c'est de ne pas laisser la planche dans la housse parce que le bois a besoin de sécher et de respirer. Le deuxième, c'est d'ouvrir le bouchon de décompression (parce qu'elles sont complètement creuses) pour dépressuriser. Et enfin, on peut mettre un peu d'huile ou de vernis [...] là où il y a un peu d'usure.

Qu'est-ce qui vous inspire en Finistère ?

Ce qui m'inspire vraiment ici c'est le pouvoir de l'océan. On est vraiment dans l'eau, il y a de la lumière vive, l'odeur de la mer. Ce sont un peu tous ces éléments du Finistère qui m'ont donné envie de venir ici. 

Votre spot de surf favori ?

J'adore la baie d'Audierne et le coin du port de Lesconil. [...] J'aime cet effet petit port, petite baie. L'ambiance qui y règne. C'est vrai que là, on est bien exposé et je crois que plus on est exposé, plus j'aime ça.

Pastille turquoise

Bio express

Surfeur depuis ses 13 ans

2002-2007 : études à l'école Boulle en sculpture sur bois

2014 : il "shape" sa première planche

Site web

Pastille turquoise

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Surfeur depuis ses 13 ans

2002-2007 : études à l'école Boulle en sculpture sur bois

2014 : il "shape" sa première planche

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