La collecte des algues en Finistère
Sur la côte, les vestiges des fours à goémon témoignent d'un métier qui perdure encore aujourd'hui. Les grandes moissons de la mer, sous une forme différente, ont toujours le vent en poupe.
L'été, autrefois, toutes les familles du Léon (Finistère nord) se rassemblaient sur les dunes, en haut des grèves, il fallait stocker le goémon, le sécher, le brûler et vendre la production. Pratiquée depuis des siècles, la collecte des algues a participé à l'essor de l'économie bretonne et y contribue encore.
La récolte en mer d'Iroise
L'archipel de Molène assure à lui seul près de 40 % de la production nationale de laminaires. Laminaria digitata et Laminaria hyperborea sont exploitées à partir de navires armés à la pêche. La récolte est menée pour la première à l'aide d'un scoubidou, crochet en acier, et pour la seconde par un peigne norvégien. La majeure partie est déchargée sur le port de Lanildut, premier port de débarquement d'algues d'Europe.
Un vaste projet de cartographie du champ d'algues est conduit par le Parc naturel marin d'Iroise ainsi qu'une enquête depuis 2011 avec le Comité local des pêches maritimes du Nord Finistère, l'Ifremer et les stations biologiques de Concarneau et Roscoff, sur les usages du peigne norvégien et ses conséquences sur les fonds marins car cette technique dite de l'arrachage est récente. Pour que cette activité originale, inhérente à la vie du littoral finistérien, demeure pérenne.
Crédits photo : Laëtitia Maltese / Agence française pour la biodiversité (haut de page), Fabien Boileau / Agence française pour la biodiversité (ci-dessous)