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Son portrait en vidéo
rade de Brest en Finistère - carte

Gwenn Le Doaré

"Une forme de liberté que l'on ne trouve pas ailleurs"

Gérante de la compagnie maritime de la rade Le Brestoâ depuis 2014, Gwenn Le Doaré navigue entre Brest et la presqu'île de Crozon. À travers son portrait se dessine la rade de Brest, un véritable territoire à découvrir depuis la mer.

En complément de son portrait vidéo, retrouvez ci-dessous son interview complète.

D’où venez-vous ? Quel est votre parcours ?

Je viens de Pen Ar Hoat. C’est au bout des bois, entre Plomodiern et Dinéault, pas loin de la presqu’île, pas loin de Châteaulin. J’ai suivi une formation en psychologie sociale et j’ai voyagé.

Qu’est ce qui fait qu’on arrive à gérer une compagnie maritime ?

Des rencontres. Un contexte. La rencontre avec Laurent Ferrec, qui est capitaine sur le bateau, un contexte (une entreprise qui arrêtait une liaison maritime avec la presqu’ile de Crozon), le souhait de créer et aussi une histoire avec « Entreprendre au féminin Bretagne », qui avait été piloté par le département du Finistère. À force d’accompagner d’autres personnes, ça donne l’envie de se lancer.

Pouvez-vous nous présenter la compagnie maritime Le Brestoâ ?

On a lancé le projet en novembre 2013 et on a créé l’entreprise en juin 2014 ; ça a été assez rapide puisqu’il ne fallait pas rater la saison. Petit à petit, on a développé cette entreprise, avec d’autres puisqu’on ne travaille jamais tout seul. On a donc monté des partenariats avec des acteurs locaux, avec la région, le département. On ne peut bien développer une entreprise que si le territoire est également présent pour favoriser son implantation.

La liaison entre Brest et le Fret a une longue histoire...

À l’époque, tous les gens du Fret pourront le dire, il y avait les vapeurs. Ça date de l’arrivée de la voie ferrée à Brest (NDLR : ligne Paris-Brest, ouverte en 1865). Peugeot décide de créer la station balnéaire de Morgat. Et depuis ce temps-la, toutes les personnes qui arrivaient sur Brest prenaient le bateau pour venir en presqu’ile de Crozon. Tout se faisait en bateau. [...] On allait souvent au pardon en bateau, avec ces bateaux à vapeur.

Aujourd’hui, le bateau est moins présent dans cette zone de navigation ; on a perdu un petit peu le sens de son utilité, avec la voie express entre Quimper et Brest. Pourtant, cette liaison avec la presqu’ile de Crozon reste pour moi importante, parce que la presqu’ile, grâce à cette liaison maritime, peut retrouver un dynamisme économique futur.

C’est une façon de lier l’utile à l’agréable, pour un festival, pour aller tout simplement sur la presqu’île, ou, à l'inverse, pour aller sur Brest  tout en profitant de la rade.

  

C’est également du transport en commun. On dit souvent qu'un bateau pollue ; oui, mais moins que 140 personnes qui prendront 140 voitures pour aller sur Brest. Et le trajet se fait en 30 minutes en bateau, voir un peu moins, et par la route c’est une heure et quart à peu près.

Au-delà de la liaison maritime, qu’est-ce que vous aimez faire découvrir dans la rade de Brest et sur la presqu’île de Crozon ?

Les gens sont généralement étonnés quand on va vers la baie de Roscanvel, avec l’île Trébéron, l’île des morts, mais aussi quand on arrive vers Landévennec, le sillon des Anglais, le cimetière des bateaux, le pont de Térénez qui est très beau puisqu’il est courbe et à haubans. Quand on va vers Camaret, il y a tout ce qu’on voit sur la roche : il  a énormément de fossiles et de minéraux qui sont visibles depuis la mer, les fortifications du Goulet, la batterie de Cornouaille (NDLR : à Roscanvel), le fort des Capucins… Ce sont des paysages magnifiques. En fonction du temps, ils changent d’aspect, surtout les Tas de pois : on peut avoir une brume qui donne un côté très sauvage et étrange comme un grand ciel bleu où l’on aperçoit des personnages dans ces roches-la.

Qu’est-ce que l’on ressent en découvrant un territoire que l’on connaît depuis la mer ?

Les gens sont perdus. C’est pratiquement automatique. Mis à part ceux qui ont leur voilier, qui connaissent un peu la rade et qui naviguent de temps en temps... mais même les gens du coin n’arrivent pas à se repérer. On est toujours présent à bord pour expliquer où est-ce que l’on est,  à quel point l’on se situe. Les repères en mer ne sont pas du tout les mêmes.

S'il y avait un endroit en particulier que vous aimez ?

Forcément, la rade, évidement. On a la chance d’en profiter tous les jours. L’intérêt du Finistère, c’est que l'on se sent privilégié ; on en profite un maximum.

Sur terre, j’apprécie les coins où il n’y a pas grand monde, comme la plage du Poul ; on est obligé de marcher pour y accéder. On gagne le droit de profiter d’un moment où on est tranquille sur une plage magnifique.

Que représente la rade de Brest pour vous ?

La rade, la mer, pour moi, c’est un territoire dans le Finistère. On est entouré par la mer. Quand on a l’horizon disponible et cette odeur que l’on sent lorsqu'on est proche de la mer, ça renvoie sur une forme de liberté que l’on ne trouve pas ailleurs. Et la rade de Brest, pour moi, c’est un territoire à lui tout seul.

En quelques mots

2013 : début du projet

2014 : création de la compagnie maritime Le Brestoâ

Aujourd'hui, le Brestoâ propose 3 activités :

  • la liaison maritime Brest - presqu'île de Crozon
  • les croisières et balades en rade de Brest
  • les sorties avec repas, principalement à partir de produits locaux

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En quelques mots

2013 : début du projet

2014 : création de la compagnie maritime Le Brestoâ

Aujourd'hui, le Brestoâ propose 3 activités :

  • la liaison maritime Brest - presqu'île de Crozon
  • les croisières et balades en rade de Brest
  • les sorties avec repas, principalement à partir de produits locaux

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