Brest, 1er site de défense français
Le Finistère, et la rade de Brest en particulier, sont un lieu stratégique en terme de défense. Base militaire ou aéronautique, construction et réparation de navires militaires, recherche et développement de nouvelles techniques de défense... Au fil des décennies, un important écosystème autour des activités militaires s'est développé à la pointe de la Bretagne.
La seconde base navale de France
Près d'un quart de la flotte militaire française se trouve en rade de Brest. De nombreuses structures dépendent de la Marine Nationale : base navale de Brest, base sous-marine de l'Île-Longue (siège de la Force Océanique Stratégique, auquel sont rattachés les 4 sous-marins nucléaires lanceurs d'engins français), bases aéronautiques navales de Lanvéoc et Landivisiau, centre militaire de contrôle et de coordination de Loperhet, Lycée naval, École navale (pour la formation des officiers de la Marine nationale)... Le Ministère de la Défense est le premier employeur dans le pays de Brest (plus de 15000 emplois).
Autour de Brest, de grands groupes privés liés à l'industrie de la défense se sont installés à l'instar de Naval Group (notamment pour l'entretien des navires comme les sous-marins nucléaires et les frégates) et de Thalès qui compte deux sites à Brest (pour l'industrie électronique de défense pour le naval et l'aéronautique).
Ces entreprises privées s'associent aux écoles finistériennes pour créer des filières d'excellence. En 2014, une chaire de cyberdéfense navale a vu le jour, regroupant l'Ecole Navale, l'IMT Atlantique, Naval Group et Thalès. En avril dernier, ce sont deux grandes écoles d'ingénieurs finistériennes (ENSTA Bretagne et ISEN Yncréa Ouest) qui se sont associées à Thalès pour imaginer une chaire de recherche et d'enseignement, "Transnum" ; elle a pour objectif de développer de nouveaux systèmes autonomes pour la surveillance du milieu marin.
Par ailleurs, plusieurs entreprises finistériennes sont reconnues pour leur expertise dans la construction de navires militaires comme Ufast à Quimper qui vient d'obtenir un chantier de 12 vedettes blindées "Intercepteurs 15" pour la Marine Nationale française ou les chantiers Piriou à Concarneau.
Innovation : le cluster Orion
Lancé en avril 2019 à Brest, Orion (ou Organisation pour la recherche et l'innovation opérationnelle navale) est un cluster d'innovation qui réunit 5 partenaires d'envergure : la Direction Générale des Armées (DGA), la Marine Nationale, le Technopôle Brest Iroise, l'Ensta Bretagne et l'École Navale. Ce type de structure en réseau, fortement implantée dans le tissu local, s'inscrit pleinement dans la feuille de route de la DGA. Orion propose 5 ateliers qui doivent permettre d'accompagner les innovations vers la maturité technologique et de les appliquer dans le domaine naval de défense. L'ambition est claire : contribuer à ce que la Marine Nationale reste à la pointe de la technologie, dans une logique d'excellence.