Face au Guilvinec
De chaque côté de l'estuaire, Léchiagat (commune de Treffiagat-Léchiagat) et Le Guilvinec forment un seul et même port de pêche. Moins connu que son voisin, ce village a conservé toute son authenticité.
De l'importance de la pêche
Il suffit de se promener à pied pour s'en rendre compte : les maisons de pêcheurs sont toujours là, le long des ruelles de Léchiagat. Le lieu a toujours été propice à l'activité maritime. Léchiagat borde en effet l'estuaire d'un ruisseau devenu le port que l'on connaît. En vous promenant le long des quais, vous pourrez admirer les chalutiers, caseyeurs... à sec sur l'aire de carénage. Impressionnant ! C'est également un bel endroit pour observer le retour des bateaux de pêche en fin d'après-midi.
L'un des témoins de cette activité maritime florissante est l'entreprise Le Drezen. Elle est, depuis des dizaines d'années, la première entreprise française de fabrication de filets de pêche. Tout commence en 1926 avec la création d'une entreprise familiale de fabrication de chaluts par Yann ar Prince. Elle emploie des ouvrières à domicile et des hommes, qui assemblent les différents parties de filets tissés par les femmes. En 1929, le gendre de Yann ar Prince, Lili ou Louis Le Drezen, ouvre une usine de fabricaiton de filets de pêche. Celle-ci rachètera l'entreprise de chaluts en 1931. Cette dynamique ne s'arrêtera plus (exceptée pendant la guerre). En 1973, une nouvelle usine est construite à Kelareun, où se trouve l'usine actuelle. Elle fait aujourd'hui partie d'un groupe international, leader sur les métiers de la pêche et de l'aquaculture.
Dans l'arrière-pays, sur la commune de Treffiagat, le lycée professionnel maritime forme les jeunes aux métiers de la mer, de la pêche à la transformation des produits, et du CAP au BTS.
Des phares aux dunes
En allant vers la pointe de Léchiagat, vous apercevrez un alignement des phares. Celui situé au fond du port (Croas-Maro) et le plus petit des phares situés dans l'enclos ont été mis en service en 1871. Un second phare, rond et plus élevé, a été construit en 1902 dans l'enclos ; le plus petit était en effet de moins en moins visible au fur et à mesure que le village se développait. Ils ne sont plus en service depuis 1987, remplacés par un nouveau phare au cylindre rouge en aval.
En allant vers l'est, en direction de Lesconil, vous découvrirez un long cordon dunaire de plusieurs kilomètres. Un vrai bonheur pour les amateurs de farniente ! En arrière de la dune, des étangs et marais asséchés font le bonheur des oiseaux. À Lehan, ne manquez pas le menhir mouillé qui, à l'instar de son voisin de Loctudy, témoigne de la variation du niveau de l'eau depuis l'époque Néolithique.