La vie du port et des goémoniers
Sur les quais du premier port de déchargement des algues en Europe, la Maison de l'algue à Lanildut est une invitation à plonger au cœur des vastes forêts de laminaires, à comprendre la vie du port et des goémoniers.
Les forêts d'algues en mer d'Iroise
À la Maison de l'algue située sur le port de l'Aber-Ildut, la visite s'amorce par une immersion au cœur du luxuriant champ d'algues de l'archipel de Molène. Comptant plus de trois cents espèces de macro-algues répertoriées, le plateau molénais abrite le premier champ d'algues marines en Europe. Ces forêts sous-marines remarquables abritent un grand nombre d'invertébrés marins tels les oursins, les ormeaux, les crevettes roses…
Comme l'explique le Parc naturel marin d'Iroise à l'origine du projet aux côtés de la commune de Lanildut, l'exceptionnelle biodiversité de ce champ d'algues est liée à la situation géographique singulière, à la rencontre des eaux froides du nord et plus chaudes du sud, ce qui engendre une cohabitation heureuse et fructueuse entre des espèces d'algues nordiques et plus méridionales.
Tout savoir sur le métier de goémonier
L'une des activités les plus emblématiques du territoire est donc sans surprise le ramassage des algues et leur transformation. Au fil du temps, Lanildut est devenu le premier port de déchargement des algues en Europe. 35 000 tonnes y sont débarquées chaque année, soit pas moins de cinquante pour cent de la production française.
L'espace muséographique aborde, à travers des jeux, des films, des maquettes, l'évolution des techniques de récolte, l'activité des goémoniers et du port. Il est d'ailleurs possible, d'avril à octobre, après la visite, d'aller se balader sur les quais observer le travail des goémoniers et le déchargement des bateaux. Ces algues sont ensuite exploitées par les industries pharmaceutiques, alimentaires ou cosmétiques. La filière est innovante et les champs du possible ouverts…
Crédit photo haut de page : T. Letournel / Flickr