De La Torche aux derniers Championnats du monde, parcours d'une championne de Para Surf
L'engouement du Para Surf sur les cinq continents ne cesse de croître comme le révèle la forte participation aux championnats du monde en 2018. La Quimperloise Katell Ropert en est revenue la médaille d'argent autour du cou. Elle témoigne des multiples bienfaits de ce sport réputé ardu mais accessible, source de plénitude et de vive satisfaction.
La ténacité et la fougue
En décembre 2018, à San Diego en Californie aux championnats du monde de Para Surf, la Quimperloise Katell Ropert, licenciée au centre d'entraînement handisurf de la WSA de Guidel, remporte sous les applaudissements la médaille d'argent. La voici, huit mois à peine après ses premières sessions de surf, vice-championne du monde. Un exploit qui en dit long sur la personnalité, la ténacité et la fougue de la jeune femme.
Ses débuts à La Torche
Très sportive, élevée au-dessus des rochers au Courégant à Ploemeur, elle pratique assidûment depuis l'enfance la course à pied, le vélo, la plongée sous-marine et même le body-board avec ses enfants lorsqu'elle vit durant deux années à Tahiti. Et puis il y a un an, un incident survient. Porteuse d'un handicap au niveau des membres inférieurs et supérieurs, elle souffre du manque d'activité et d'intensité.
Elle qui connaissait l'association Vagdespoir depuis 2013 est encouragée à se lancer ce défi de goûter à la glisse à La Torche lors des journées Handi Surf organisées au Junior Pro par la Ligue de Bretagne de surf en mai 2018. “C'est François Gabart, parrain de l'association nationale Handi Surf, qui m'a poussée sur ma planche. Et en 2019, j'ai été la marraine de l'édition. J'en suis honorée. Ce qui s'est produit à San Diego, je ne m'y attendais absolument pas. La chance c'est que je n'ai pas peur. J'aime tellement cela, sentir la puissance de la vague. Et puis je me sens libre de mes mouvements dans l'eau.”
Félicitée pour son engagement dans la houle, Katell Ropert l'est aussi dans les différents domaines de la vie. Cette année, l'ancienne infirmière en rééducation fonctionnelle qu'elle a été suit un diplôme universitaire “Personnes expertes en situation de handicap” qui lui permettra de conseiller des individus confrontés à des questionnements comparables. “Grâce au sport, j'ai un réseau qui fait que je ne suis pas isolée. Ainsi on se sent bien. L'échange social, c'est tellement important.” Mais la voici qui repart déjà pour une séance d'équitation…