La nature à l'état pur
Ils sont nombreux les écrivains à avoir posé leurs mots sur cet éperon rocheux qui s'avance dans les remous de l'Atlantique, à l'extrémité de l'Europe, là où l'on vient voir le soleil avalé par les flots : la formidable pointe du Raz dans le Finistère.
La Pointe du Raz, un "sanctuaire"
“C'est ici en quelque sorte le sanctuaire du monde celtique”, résume, laconique, Georges Perros, le poète douarneniste. En 1847, Gustave Flaubert et son ami Maxime Du Camp s'avancent dans les parages, évoquent une “nature à haute dose”, en sont presque effrayés. “La roche devient de plus en plus sèche, la crête aiguë s'abaisse vers la pointe…”
Les oiseaux de mer voltigent, crient, montent et s'entrecroisent. La mer bouillonne, véritable chaudron. Entre landes et océan, le sentier littoral mène jusqu'au bout de la pointe, promontoire au-dessus du raz de Sein, du phare de la Vieille. Au loin, la plate île de Sein, au ras des eaux. Puis dans le noroît, la maison-phare de Tévennec dont les histoires font dresser les cheveux sur la tête.
Suivez le vol des oiseaux dans le Cap Sizun...
Seul Grand Site de France en Bretagne, la pointe du Raz aussi fascinante soit-elle invite également à s'en détacher pour parcourir le Cap Sizun dont les falaises de granit surplombent au choix la baie de Douarnenez ou d'Audierne, la réserve ornithologique de Goulien qui abrite mouette tridactyle, fulmar boréal, océanite tempête venus du grand large. C'est aussi ici que vivent à l'année le grand corbeau, le crave à bec rouge et le faucon pèlerin.
Amis randonneurs, ornithologues amateurs et curieux de la nature, pensez à prendre vos jumelles !
Photo Pointe du Raz en haut de page : © Y. Boëlle / CRTB