Ayez le réflexe, appelez l'APECS !
Toute observation de requin pèlerin doit être signalée à l'Association pour l'étude et la conservation des sélaciens. Depuis plus de vingt ans, celle-ci effectue un travail rigoureux afin d'acquérir une meilleure connaissance de ce grand voyageur, amoureux de nos côtes.
Un géant des mers
Deuxième plus grand poisson du monde après le requin baleine, le requin pèlerin demeure pourtant encore méconnu. Reconnaissable à sa taille impressionnante, près de douze mètres de long pour un poids d'environ cinq tonnes, et à sa gueule grande ouverte prête à ingurgiter le zooplancton dont il se nourrit, ce géant des mers placide fréquente régulièrement nos eaux, généralement au printemps et en été, et tout particulièrement l'archipel des Glénan.
L'APECS, une initiative finistérienne
Considéré comme une espèce menacée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), inscrit comme “vulnérable” sur la liste rouge des espèces menacées en France métropolitaine, le requin pèlerin est suivi de près par l'Association pour l'étude et la conservation des sélaciens (APECS). Dès sa création à Brest en juillet 1997, l'association lance un programme de recensement des observations de requins pèlerins en Bretagne. Et l'étend, l'année suivante, à l'ensemble des côtes métropolitaines. L'idée étant, en collectant les diverses remarques des pêcheurs, plongeurs, kayakistes, plaisanciers, de dresser de grandes tendances ainsi que de repérer des événements extraordinaires.
L'année 2013 fut ainsi absolument mémorable. Le journal Le Monde a alors évoqué une “concentration exceptionnelle” : “Quelque 160 signalements d'un ou plusieurs requins ont été transmis à l'APECS dont près d'une centaine au sud de la péninsule bretonne.” Depuis 2009, en déployant des balises de suivi par satellite, l'APECS étudie plus finement les déplacements horizontaux à grande échelle ainsi que les plongées profondes de Cetorhinus maximus. Un programme de marquage qui s'inscrit sur plusieurs années afin que les résultats puissent être exploitables d'un point de vue scientifique.