Tourisme et inclusion sociale
L'association Ribin, présidée par Olivier Dussauze, propose des balades à vélo triporteur à Douarnenez, et depuis 2021 dans le Cap Sizun et l'Ouest Cornouaille. Une jolie initiative tournée à la fois vers les EHPAD* et les vacanciers de la pointe Finistère.
Vous êtes le président fondateur de l'association Ribin créée à Douarnenez en 2019. Quelles sont ses missions, quelle est sa vocation ?
Nous avons créé l'association Ribin en 2019 avec Gaëtan Calvar, passionné de vélo, de nature et de Bretagne, et nous avons véritablement commencé nos activités durant le premier confinement au printemps 2020. Nous proposons des balades à vélo triporteur, il s'agit de vélos-taxis électriques à bord desquels nous pouvons embarquer deux adultes.
Il y a deux axes de développement. Le premier est social. Il consiste à offrir des balades aux personnes âgées ou à mobilité réduite en nous adressant aux EHPAD. Les résidents prennent un bon bol d'air, on se balade ensemble, on discute. C'est très chouette. Ils nous racontent beaucoup d'histoires. La première année a été un peu compliquée, il faut l'avouer. Mais les premiers retours sont très bons.
Et le second axe est touristique, nous proposons des découvertes du territoire à vélo. Je connais bien la ville, je travaille à Emglev Bro Douarnenez, une association qui défend la langue et la culture bretonne en pays de Douarnenez. Nous souhaiterions que l'activité touristique puisse apporter un équilibre financier à l'association et éventuellement, qu'elle permette de créer un emploi.
D'où vous est venue cette idée ?
Il y a une dizaine d'années, j'ai expérimenté ce moyen de locomotion à Barcelone pendant deux ans et puis, à Copenhague, durant deux séjours de six mois. J'étais conducteur de vélo et je promenais des touristes. Ensuite, je suis revenu travailler au pays. J'avais gardé dans un petit coin de ma tête cette expérience qui m'avait beaucoup plu. Pour moi, c'était un boulot hyper positif et je me disais que ce serait super de le faire chez moi à Douarnenez. Mais à l'époque il n'y avait pas du tout d'assistance électrique. Et comme le Finistère n'est pas franchement un pays plat, l'arrivée de l'assistance électrique sur ces vélos a un peu changé la donne.
J'ai également eu connaissance d'une association créée au Danemark, À vélo sans âge, qui propose des balades aux personnes âgées en maisons de retraite. Je me suis documenté, il a fallu trouver des financements pour les pousse-pousse que nous avons fait venir du Danemark. Homologués pour le transport des personnes, ils coûtent 9000 euros. Grâce au programme européen Leader, nous avons pu faire l'acquisition d'un premier vélo et bientôt d'un second en vue de la saison d'été.
Ce qui vous plaît ?
Le plaisir du vélo, c'est évident. C'est un moyen de se déplacer qui est doux, qui permet d'observer, de contempler. J'adore ça. On a le temps. On est en extérieur. C'est paisible. Et puis, il y a la rencontre avec les gens, ce sont des moments de partage très joyeux. C'est tout de même chouette d'avoir un boulot qui te donne le sourire.
Quel est votre circuit coup de cœur ?
Évidemment Douarnenez. Comme tout Penn Sardin, je suis amoureux de ma ville aux trois ports. À pied, faire le tour de Douarnenez, cela peut prendre la journée, mais à vélo c'est tout à fait différent !
*Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes