À quelques pas du Cap de la Chèvre
À quatre-vingt-dix mètres au-dessus des flots, isolé, le hameau de Rostudel est typique de l'architecture rurale en Bretagne et tout particulièrement de ce coin de Finistère. De la pierre, des ardoises et le bleu des portes et volets.
Travail de la terre et pêche en mer
C'est à l'extrême sud de la presqu'île de Crozon, à l'écart de la route qui mène au cap de la Chèvre, que se trouve blotti le hameau de Rostudel. Les petites maisons basses en pierres grises et aux ardoises anthracite cimentées, appelées “penty”, se serrent les unes contre les autres s'abritant des vents qui balaient la lande rase.
Devenu lieu de villégiature, endormi l'hiver, plus fringant à la belle saison, ce village abritait il y a deux siècles près de trois cents personnes. Au début du XXe siècle, on en comptait encore une centaine qui parvenaient à survivre dans une quasi-autarcie se partageant entre le travail de la terre et la pêche en mer. D'avril à octobre, les hommes embarquaient à Camaret ou à Morgat, allant à la sardine, au maquereau ou au thon. Les femmes demeurées au village se chargeaient des tâches quotidiennes, des animaux, des cultures protégées des vents par des murets de pierres sèches.
Quelques puits témoignent également du mode de vie des temps passés. À voir également, non loin, un très beau dolmen (le dolmen de Rostudel, Ar Men Lian, situé dans la lande).