Forêt de Huelgoat

La forêt domaniale de Huelgoat couvre plus de 1 000 ha et recèle de nombreux mystères. L’on raconte ici que Gargantua s’empara un jour, furieux, de gros rochers arrondis et les lança par-dessus les Monts d’Arrée. Ils tombèrent à Huelgoat, le long de la Rivière d’Argent et dans toute la forêt. Voilà qui expliquerait le chaos d’énormes blocs rocheux qui jalonnent les chemins. Il règne dans cette forêt de hêtres et de chênes centenaires une ambiance particulière, à la fois intrigante et apaisante.

En son cœur se trouve l’arboretum « Les Arbres du Monde ». Cet espace est dédié à la biodiversité végétale mondiale, avec une extraordinaire collection de 3 600 espèces d’arbres et arbustes originaires de quatre continents. Vous pourrez voyager à travers la vallée himalayenne, la flore chilienne, les eucalyptus et arbustes du bush australien, les magnolias, les rhododendrons, les chênes, les érables, ainsi que les pins, les rosiers ou encore la bambouseraie. Une invitation au voyage à travers les espèces végétales.

Au fil de la balade, amusez-vous à reconnaître les formes originales des rochers et le parcours empreint de mystères : le Moulin du Chaos, la Grotte du Diable, la Roche Tremblante, le Camp d’Artus, le Gouffre ou son théâtre de verdure… Dans la fraîcheur et l’humidité des lieux, le soleil cherche constamment à percer à travers les immenses arbres centenaires et joue de ses rayons sur les cascades et les feuilles qui tapissent le sol.

Forêt de Landévennec

La forêt domaniale de Landévennec se situe à l’embouchure de l’Aulne avec un panorama exceptionnel sur toute la Rade de Brest. Ancienne propriété de l’Abbaye de Daoulas, elle est l’une des rares forêts en littoral Atlantique.


Le site est réparti en deux massifs. D’une part, le bois du Loch, d’autre part, le bois du Folgoat. Si le chêne est le roi de cet ensemble, le hêtre n’en est pas moins le deuxième occupant du royaume sylvestre. En hiver, la brume y est si présente que les arbres sont semblables à une enfilade de colonnes partant de terre pour soutenir le ciel trop bas. De nombreux pins sont aussi régulièrement plantés avec l’objectif d’être vendus aux scieries et aux professionnels de la filière bois.

Plusieurs chemins de randonnée permettent de sillonner les deux bois disposés de part et d’autre de la route départementale. On savoure la quiétude de ces zones boisées, tout en profitant de magnifiques points de vue sur les méandres de l’Aulne, l’île de Térénez et le cimetière de bateaux militaires.

Dans la cour de l’abbaye voisine, se trouve un trésor végétal : un cèdre de l’Atlas planté en 1911. Du haut de ses 24 m, il est devenu la pièce maîtresse du parc. Originaire d’Afrique du Nord, cette espèce est symbole de force, dignité et courage. Majestueux et puissant, il est également souvent décrit comme immortel car son bois est imputrescible.

Forêt du Cranou

La forêt domaniale du Cranou est la plus grande des forêts du Finistère au cœur du Parc naturel régional d’Armorique, dans le prolongement des Monts d’Arrée, à cheval sur les communes de Hanvec et Le Faou. Traversée par le GR®37, elle est un lieu privilégié pour se balader ou randonner à pied, à vélo et à cheval. Le site est essentiellement planté d’immenses chênes et hêtres qui, dans le temps, étaient exploités pour la construction des navires de la marine royale. Vous y trouverez aussi quelques châtaigniers, des pins sylvestres, maritimes et des épicéas.

Cette forêt classée Natura 2000, abrite également, dans sa partie nord-ouest, un arboretum géré par l’Office National des Forêts (ONF). L’objectif est d’étudier les effets du réchauffement climatique sur plus de 135 espèces d’arbres venues d’Asie, d’Amérique du Nord et du Sud et d’Europe, habituées à un climat océanique tels que le cryptomère du Japon, l’épicéa de Sitka et le mélèze.

Les « balades sonores » disponibles en ligne ou à l’office de tourisme vous guideront à travers les chemins et les ruines de l’ancien manoir, tout en vous contant l’histoire des anciennes scieries ou encore le débardage à cheval.
En lisière de la forêt du Cranou, vous trouverez le Domaine de Menez Meur. Véritable concentré des paysages et des ambiances des Monts d’Arrée, il est le plus important espace naturel sensible du Finistère. Préservé par le Département dans le cadre du Parc naturel régional d’Armorique, cet espace abrite un important massif de landes sèches et humides, des plantes carnivores, des tourbières, des fougères et des mousses. Le domaine accueille également une faune riche : des cerfs, des loups et des espèces de race bretonne telles que des vaches Froment du Léon, des Bretonnes Pie-noir, des moutons d’Ouessant ou encore des porcs blancs de l’Ouest.
On doit ce vaste domaine construit en 1868 à un homme, Jean Prioux, ancien chercheur d’or en Californie devenu agriculteur. Il y planta plusieurs centaines d’arbres, principalement des hêtres, formant de belles et grandes allées boisées. On dénombre aujourd’hui plus de 500 arbres, certains ayant plus de 200 ans et culminant à plus de 25 m. Baladez-vous à travers ces allées et appréciez l’atmosphère particulière qui y règne. Par moment, l’ambiance ombragée et humide apporte à ce lieu des faux-airs de forêt tropicale ! 

Bois du Névet

Le bois du Névet s’étend sur quatre communes : Plogonnec, Locronan, Kerlaz et Le Juch. Cet ancien sanctuaire druidique est aujourd’hui le lieu idéal pour se promener. Les grandes et larges allées de la partie nord du bois sont adaptées aux familles, notamment aux enfants à vélo, aux jeunes marcheurs et aux poussettes. Une balade est également accessible aux personnes à mobilité réduite. La partie basse au sud est plus escarpée et vallonnée. Vous pourrez aisément partir à la découverte des petits sentiers sinueux et étroits, parcourir de long en large ce bois, sans jamais passer aux mêmes endroits, grâce au balisage. Les VTTistes pourront profiter des trois boucles traversant le bois, avec des difficultés variées, pour les débutants comme pour les niveaux confirmés. Quant aux cavaliers, un grand circuit faisant le tour du bois leur est dédié.

Pour les férus de patrimoine, l’exploitation passée du bois est attestée par la présence de nombreux emplacements d’anciennes huttes de charbonnier (zone circulaire d’environ 7 m de diamètre), répartis sur l’ensemble de la forêt. On peut également découvrir les étangs et zones humides ou encore la très jolie chapelle Saint-Pierre (entrée de Plogonnec). Cette forêt est un espace naturel sensible et protégé, propriété du Département, où vous pourrez observer de nombreuses espèces végétales (feuillus, résineux et fruitiers).

Bois de Penfoulic

À Fouesnant-les-Glénan, le bois de Penfoulic est un véritable havre de paix de sous-bois et de grands arbres accueillant un bras de mer ; telle une mangrove qui se love le long de la prairie où vivent des poneys shetland.

Au détour de votre balade entre mer et campagne, vous trouverez un sentier de 650 m labellisé « Tourisme et Handicap » pour les 4 familles. De nombreux aménagements facilitent en effet le déplacement des personnes en situation de handicap : assiette du sentier, plan en braille et en relief au départ, bornes adaptées aux déficients visuels présentant les oiseaux, dispositif de suivi de guidage en extérieur…

À l’entrée du chemin se dressent deux ifs majestueux qui semblent garder les lieux. Le long de votre balade, ouvrez les yeux et appréciez la grande variété d’arbres : des mélèzes du Japon, des érables sycomores, des peupliers-trembles.

On y trouve aussi un très vieux chêne surnommé « l’arbre girafe » qui a obtenu en 2011 le titre « Arbre de l’année » à l’occasion d’un concours initié par l’ONU dans le cadre de l’Année internationale de la forêt et organisé par le magazine Terre sauvage et l’ONF. Avec son tronc tout recourbé et du haut de ses 18 mètres, il semble tirer sa révérence aux promeneurs qui viennent l’admirer. Le grand étang, habitat privilégié du héron cendré et du martin-pêcheur, marque la fin de ce parcours ludique et pédagogique à travers le bois de Penfoulic.

Bois d’Amour

Situé à deux pas du centre de Pont-Aven, le bois d’Amour est un lieu plein de magie qui continue à fasciner peintres et promeneurs. Le bois a d’extraordinaire ce jour d’automne 1988 lorsque Paul Gauguin donne une leçon de peinture à ses élèves. Paul Sérusier va s’en saisir et traduire en lignes, formes et couleurs, tout l’imaginaire que ce lieu développe en lui, ses sensations, ses parfums, ses sonorités. La petite toile qui découle de cette rencontre, « Le Talisman », tableau abstrait aux couleurs vives est un véritable tournant dans l’histoire de l’art et va donner naissance à l’art moderne. On aime ici voir ce lieu mythique et s’imaginer sur les traces des peintres.
Après la traversée du bois, un chemin, bordé de grands chênes pédonculés tricentenaires, permet de rejoindre la chapelle de Trémalo. Construite au XVIe siècle, elle a aussi constitué une source d’inspiration pour de nombreux artistes internationaux et abrite le Christ en bois polychrome représenté par Paul Gauguin dans son célèbre « Christ Jaune ».

Forêt de Carnoët

La forêt de Carnoët, aussi appelée forêt de Toulfoën, s’étend sur quelques 700 ha sur les communes de Clohars-Carnoët et Quimperlé. Ancienne forêt ducale, puis royale, elle abrite de nombreuses essences d’arbres : hêtre, chêne, if, châtaignier, bouleau… Les allées d’arbres centenaires et les ruines participent à la magie des lieux et vous transportent hors du temps. Plongez dans l’histoire en visitant les vestiges du château du Barbe-Bleue breton, datant du XIIIe siècle. La forêt de Carnoët est le lieu idéal pour une balade bucolique le long de la Laïta. Longtemps, cette rivière a joué un rôle majeur en matière de commerce entre Quimperlé et les ports du littoral. Vous pourrez profiter durant votre excursion de plusieurs points de vue remarquables, notamment le « Rocher royal » qui domine la rivière et le château.

Des arbres urbains à contempler

La métropole brestoise compte quatorze arbres remarquables.  L’un d’entre eux, non loin des rives de la Penfeld sur la place d’Aquitaine, est un chêne monumental de 28 m. Joliment mis en valeur au cœur d’une placette, il trône et s’épanouit ici depuis plus de 100 ans. Dans le quartier Saint-Pierre, place Quilbignon, admirez le « chêne de la liberté ». Un nom évocateur pour cet arbre qui a planté ses racines en 1881 dans ce qui fut autrefois un bois, puis un champ de bataille. Certains racontent que dans les années 30, les pompiers s’entraînaient à maîtriser leur lance à eau en visant la cime de l’arbre. Au printemps et en été, le Conservatoire Botanique National de Brest organise des visites régulières à la rencontre de ces arbres majestueux qui jalonnent la ville. Ne manquez pas les grands arbres du vallon du Stang-alar, en particulier les magnolias en fleurs à la fin février.

Quimper regorge aussi de trésors végétaux. Le jardin du Théâtre Max-Jacob abrite plusieurs espèces rares ou exotiques, telles qu’un Gingko biloba, un Metasequoia, un Magnolia grandiflora et également un Liriodendron tulipifera. Au domaine de Lanniron, se trouve un chêne vert monumental aux formes insolites, surplombant l’Odet, qui aurait de 400 ans.

À Morlaix, dans la cour du lycée du Porsmeur, trône un vieux chêne âgé de 300 ans et de 30 m d’envergure.  Il est visible de la rue du Poulfanc.

Tempête Ciaran

Certains de ces espaces ont souffert des derniers évènements climatiques, le Département est à pied d’œuvre pour les rendre tous à nouveau accessibles.