
La Pointe du Raz, la Pointe du Van et la Baie des Trépassés
La Pointe du Raz est un site emblématique du Finistère pour lequel des actions de préservation de l’espace naturel sont menées depuis près de 40 ans. Ces actions ont vocation à protéger et gérer les espaces naturels du site, mais aussi à mettre en valeur le petit patrimoine, l’histoire et les savoir-faire de ce territoire unique. Véritable réserve de biodiversité, la Pointe du Raz abrite des espèces rares et protégées. Plus qu’un paysage, c’est un lieu où chaque sentier mène à une découverte, qu’elle soit naturelle, culturelle ou humaine.
Sa petite sœur, la Pointe du Van lui fait face. Ses falaises habillées de landes, d’ajoncs, de bruyères et de fougères offrent un panorama sublime sur l’océan. Ses roches sont moins abruptes et moins découpées que celles de la Pointe du Raz. À son sommet, la Chapelle Saint-They, classée au titre des Monuments historiques, est fièrement perchée et semble défier les éléments du Raz de Sein, passage maritime entre l’île de Sein et la Pointe du Raz, réputé pour ses courants violents. La légende raconte que la cloche de la chapelle sonne pour mettre en garde les marins du danger.
Ces deux pointes sont les gardiennes de la Baie des Trépassés. Cette large plage de sable fin est un lieu remarquable pour observer les oiseaux et la pratique des sports nautiques.
À faire : La Pointe du Van et la Baie des Trépassés sont les spots idéaux pour les amateurs de sports outdoor : randonnée sur le GR®34, VTT, randonnée équestre, surf, … À marée basse, ouvrez l’œil ! La plage se découvre et dévoile, cachées dans les falaises, des grottes.
L’île Saint-Nicolas des Glénan
Au large de Concarneau, Fouesnant et Bénodet, les Glénan sont un ravissement pour les amateurs d’eaux turquoises, de plages paradisiaques, de plongée et de voile. L’archipel se compose de sept îlots dont l’île Saint-Nicolas, l’une des plus petites réserves naturelles de France (1.53 hectare). Propriété du Département, elle a été créée en 1974 avec, à l’époque, l’objectif de protéger le narcisse des Glénan, la plante la plus rare du massif Armoricain et l’une des plus rares d’Europe. Au fil du temps, le périmètre de protection a été élargi et comprend l’ensemble du territoire de l’île de Saint-Nicolas, ainsi que les îlots de Brunec, le Veau et la Tombe, soit 14 hectares gérés par l’Association Bretagne Vivante.
Plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux y ont déjà été recensés, parmi lesquels de nombreux migrateurs qui élisent domicile dans l’archipel pour leur nidification, comme les gravelots ou encore les sternes, l’huitrier pie. Les eaux des Glénan représentent également un véritable hotspot de biodiversité, hébergeant une quantité d’espèces remarquables comme les phoques gris, les dauphins ou encore les requins pélerins.
À faire : Le tour de l’île Saint-Nicolas est possible le long du platelage aménagé autour de l’île. La promenade dure approximativement entre 30 et 45 minutes et est accessible aux personnes à mobilité réduite et aux poussettes. De là, la vue sur l’archipel et les côtes du sud de la Cornouaille est magnifique.
Meneham
Meneham du breton « Menez ham » signifie « le hameau derrière le mont ». Niché au milieu des rochers, ce petit village situé sur la commune de Kerlouan est un incontournable de la Côte des Légendes en Nord Finistère.
Ces maisonnettes en pierre blotties dans un chaos de roche face à la mer ont connu plusieurs vies : corps de garde au temps de la contrebande, avant d’être investies par les paysans et les pêcheurs-goémoniers. Aujourd’hui, Meneham est un site naturel et culturel au patrimoine riche où s’est installé un village d’artisans.
Le village est classé au titre des Monuments historiques depuis 1975. Les alentours du village sont également protégés : la grande plage de Menez Ham, les criques et les pointes rocheuses ainsi que la prairie de l’arrière littoral constituent un site naturel d’exception. Les dunes accueillent notamment de nombreux oiseaux venant profiter d’une bonne météo au printemps, notamment des gravelots à collier interrompu.
À faire : Le village a été entièrement restauré dans les années 2000 et connaît une nouvelle vie avec une auberge, un gîte, un espace muséographique retraçant l’histoire des lieux et des boutiques d’artisans en saison. Meneham est également situé sur le tracé du GR®34 qui longe les côtes du Finistère, le sentier des douaniers, où se trouve l’un des plus mythique corps de garde du Finistère.
Le site du Hénan
Véritable écrin de verdure, le site du Hénan était à l’origine appelé Heznant signifiant « demeure de la vallée » en breton. Niché sur les bords de l’Aven à Névez, le site du Hénan est l’un des tout premiers sites naturels à avoir été racheté par le Département en 1971 et inscrit comme espace naturel protégé depuis 1976. Au fil du temps, le domaine a grandi et s’étend aujourd’hui sur une trentaine d’hectares.
Le bois bénéficie d’une gestion sylvicole écologique avec l’aide de l’Office national des forêts. Quant aux vasières le long de l’Aven, elles sont le lieu de vie de nombreuses espèces d’oiseaux comme le tadorne du belon, le courlis cendré, le martin pêcheur, le grand cormoran, l’aigrette ou encore le héron cendré.
À faire : Le site du Hénan dispose de nombreux points d’intérêt qui rappellent l’époque prospère de cet ancien village du XVe siècle, comme le moulin à marée, la chapelle Sainte-Marguerite, les fontaines et les lavoirs. Ils témoignent du temps où le site était un centre de production de lin et de chanvre. Le château du Hénan surplombe l’Aven et son architecture mérite le détour. Pour les amateurs de randonnée, plusieurs itinéraires balisés permettent d’explorer le site dont le GR®34.
La tourbière du Mougau
La tourbière du Mougau à Commana, au cœur des Monts d’Arrée, se caractérise par un sol constamment gorgé d’eau où se forme et s’accumule de la tourbe, sorte de litière constituée de la végétation.
C’est un site fragile qu’il est important de préserver. Cette zone humide est en effet vitale pour l’approvisionnement en eau de la retenue du Drennec. Des espèces rares prospèrent dans cet environnement à la fois acide et humide, entourées par les sphaignes, ces mousses qui jouent un rôle clé dans la régulation de l’eau. On peut y voir des plantes rares comme le droséra à feuilles rondes, une plante carnivore qui digère les insectes, ou encore la grassette du Portugal. Côté faune, la tourbière de Mougau héberge notamment le papillon Damier de la Succise ou le lézard vivipare.
Près de la tourbière, l’allée couverte du Mougau-Bihan est un site archéologique datant du Néolithique. Cette sépulture collective ornée de gravures mystérieuses témoigne des civilisations anciennes qui ont vécu sur le territoire.
À faire : Le « circuit des korrigans » est sentier d’interprétation aménagé par le Département. Long de 2 kilomètres, accessible à tous et ouvert de mai à octobre, il invite le public à découvrir les mille et une richesse de la tourbière. Le circuit de randonnée de « la Pierre Bleue » (en références aux anciennes carrières d’ardoises) permet également de découvrir la tourbière et la montagne du Mougau (6,5 kilomètres, environ 2 heures).
La zone humide de Langazel
Dans le Léon, territoire à forte vocation agricole et maraichère, se trouve un espace de nature préservée : la zone humide de Langazel. Elle est la plus ancienne tourbière de Bretagne, datant de 11 500 ans et se trouve à la jonction des communes de Trémaouézan, Ploudaniel et Plouédern.
Classée Natura 2000 et gérée par l’association de Langazel, cette mosaïque de milieux naturels se compose de prairies humides, de landes et de tourbières qui jouent un rôle essentiel dans la régulation de l’eau, en la stockant et en la restituant progressivement, ce qui contribue à la préservation de la qualité de l’eau et à la prévention des inondations.
La zone humide de Langazel est l’une des sources principales de l’Aber-Wrac’h. Elle abrite également une multitude d’espèces menacées, comme la Linaigrette, une plante devenue le symbole de la signalétique de cette zone.
À faire : Une boucle de 9 kilomètres jalonnée de panneaux d’interprétation permet de découvrir le site et d’observer les nombreux oiseaux, insectes et papillons qui y vivent : au moins 932 espèces animales, dont 45 remarquables. Notamment l’Engoulevent d’Europe, la Fauvette à tête noire, la Fauvette pitchou, le Pic noir, le Tarier des prés, le Bruant des roseaux ou les rapaces comme la Bondrée apivore ou la Chouette effraie.
Le Menez Hom
Du haut de ses 330 mètres d’altitude et au cœur du Parc naturel régional d’Armorique, le Menez Hom qui s’étend sur 1 100 hectares est le point culminant des Montagnes noires. Il offre un superbe panorama sur toute la baie de Douarnenez, la presqu’île de Crozon, la rade de Brest et les monts d’Arrée. Le site abrite une biodiversité extrêmement riche et fragile. Principalement constitué de landes où fleurissent ajoncs et bruyères et de tourbières, il abrite quelques espèces rares de faune et de flore, comme la mousse “sphaigne de la Pylaie” et la droséra, une petite plante carnivore, mais aussi y croiser le lyocopode inondé, l’escargot de Quimper, le Busard Saint-Martin, l’Engoulevent d’Europe ou la Fauvette pitchou. Le site est classé Natura 2000 depuis 2007.
Le Menez Hom est entouré de nombreuses légendes. On raconte notamment qu’il aurait été le lieu de résidence de Gargantua ou encore le tombeau du roi Marc’h, le roi légendaire aux oreilles de cheval.
À faire : Le Menez Hom est un lieu prisé pour la pratique de différentes activités de plein air, telles que le parapente, le VTT et la randonnée pédestre ou équestre. Le Menez Hom est également traversé par le circuit de randonnée Mon Tro Breizh qui relie Quimper à Locquirec.
Les landes de Menez Meur
Le Domaine de Menez Meur, à Hanvec, est la maison du Parc naturel régional d’Armorique. Il s’étend sur 680 hectares au cœur des Monts d’Arrée, ce qui en fait le plus important espace naturel protégé du Finistère. Le site offre une immersion complète dans le Finistère sauvage et préservé ainsi que des points de vue à 360° sur les Monts d’Arrée et la rade de Brest. Le Parc naturel régional d’Armorique, en partenariat avec le Département du Finistère, y préserve un important massif de landes sèches et humides.
Sur la ferme pédagogique du domaine, le Parc propose une découverte de son élevage conservatoire de races domestiques bretonnes comme la vache bretonne Pie Noir, le mouton d’Ouessant (la plus petite race du monde !), le porc blanc de l’Ouest… Et dans un objectif de sensibilisation, d’autres espèces sauvages comme les cerfs et les loups sont également présentes sur le domaine. Frissons et émerveillements garantis !
À faire : Balades nature, ateliers créatifs, observation des oiseaux… Le Domaine de Menez Meur accueille le public toute l’année et propose des animations pour toute la famille, les scolaires et les publics en situation de handicap. Quatre parcours thématiques sur les landes mais aussi les animaux, les paysages et la forêt permettent d’arpenter le site (des jeux de pistes et outils gratuits pour pimenter la visite sont aussi disponibles à l’accueil !). Courlis cendré, bruyère à quatre angles, fauvette Pitchou… Pour tout savoir sur la faune et la flore qui vivent dans les landes, les visiteurs peuvent également emprunter un sac à dos comprenant jumelles, loupe, puzzle, moulages d’empreintes d’animaux et plein d’autres supports à utiliser sur chacune des 11 étapes du parcours !
À travers une exposition permanente et des animations variées, le domaine offre aussi une immersion dans 500 millions d’années d’histoire de la Terre et une découverte ludique des patrimoines géologiques du Parc qui ont été reconnus par le label Géoparc mondial UNESCO en 2024 !
Le Domaine se situe par ailleurs à la croisée de deux grands itinéraires de randonnées : le GR®37 et Mon Tro Breizh®.
La Montagne Saint-Michel
Située sur les communes de Brasparts, Botmeur et Saint-Rivoal, la Montagne Saint-Michel est un des sites naturels emblématiques du Finistère. Au cœur du Parc naturel régional d’Armorique, la Montagne Saint-Michel de Brasparts culmine à 381 mètres d’altitude et s’intègre dans le périmètre classé Natura 2000. De son sommet, on peut contempler les paysages énigmatiques des Monts d’Arrée qui se composent de vastes plaines arides, de marais tourbeux, de crêtes rocheuses et de landes. Un panorama spectaculaire qui évolue au grès des saisons et des lumières.
Depuis le sommet, les points culminants du Roc’h Tredudon, Roc’h Trévezel et Roc’h Ruz se dessinent. Il s’agit de reliques de la chaîne de montagnes qui parcourait la Bretagne il y a plus de 300 millions d’années. Depuis 2024, le site naturel fait partie du Geopark Armorique, labellisé par l’Unesco.
À faire : Pour apprécier la vue et saisir la dimension spirituelle des lieux, l’idéal est de grimper au sommet du mont Saint-Michel à pied. Des chemins de randonnée le permettent, notamment le GR®37 dont le mont Saint-Michel est le point de départ pour relier la Presqu’île de Crozon. Pour les personnes à mobilité réduite, une route permet d’accéder directement au sommet pour admirer les paysages et la chapelle Saint-Michel, restaurée après les incendies de 2022, et ayant bénéficié de la contribution des designers Ronan et Erwan Bouroullec.
Les landes du Cragou et du Vergam
Sous leurs faux airs de steppes asiatiques ou de savane africiaines, les landes du Cragou et du Vergam sont une véritable invitation à l’évasion. Le site qui se trouve au carrefour de quatre communes (Cloître-Saint-Thégonnec, Lannéanou, Plougonven et Scrignac) est classé Réserve naturelle régionale depuis 2008 et est géré par l’association Bretagne Vivante.
Le site abrite une biodiversité extrêmement riche dans laquelle on retrouve des plantes ou des animaux rares et protégés tels le Busard Saint-Martin, le Busard cendré, le Courlis cendré, l’Engoulevent d’Europe, le Lycopode d’Europe, la Sphaigne de la Pylaie ou les deux espèces de rossolis, plantes insectivores.
Les landes tourbeuses du Cragou sont entretenues et pâturées par des vaches nantaises et des poneys Dartmoor, ainsi que par le bétail d’agriculteurs voisins.
À faire : Si les landes du Vergam sont difficilement accessibles au public, le Cragou dispose d’un sentier de découverte (1.2 kilomètre) et d’un sentier de randonnée (14.5 kilomètres) accessibles toute l’année au départ du parking à la Croix-courte.
Les bonnes pratiques dans les espaces naturels protégés
- N’allumez ni feu ni barbecue et ne jetez pas vos mégots
- Emportez vos déchets avec vous
- Tenez votre chien en laisse
- Restez sur les sentiers balisés
- Plutôt que cueillir ou ramasser, immortalisez vos trouvailles en photo
- En cas d’envie pressante, patientez jusqu’aux toilettes les plus proches
- Attention aux bâtons de marche : à éviter sur les sentiers côtiers et les dunes
- Ne roulez pas à vélo sur les sentiers côtiers.