"Les bienfaits de l'ostéopathie sur l'animal sont nombreux"
Magali Prigent est ostéopathe animalier en Finistère Sud. Elle intervient auprès de chevaux, bovins, chiens ou encore chats.
Quel est votre parcours ?
Je suis originaire du pays de Quimperlé. J’avais le souhait d’exercer un métier en lien avec le soin, avec les animaux, je suis donc partie me former à l’ostéopathie animale en Suisse. En Suisse, tout simplement car à l’époque, il n’y avait pas d’école d’ostéopathie appliquée aux animaux en France. J’ai par la suite travaillé dans un centre de rééducation pour chevaux en Nouvelle-Zélande avant de revenir en Normandie pour achever ma formation et, enfin, m’installer en Finistère sur la commune de Ploéven, dans la baie de Douarnenez.
Pourquoi avez-vous choisi la Suisse pour vous former ?
À l'époque, il n'y avait pas de formation en France. En tout cas, d'école d'ostéopathie appliquée sur les animaux directement. Et la seule formation proposée, c'était en Suisse. Passionnée d’animaux, j’avais l’envie d’exercer un métier autour du soin et des animaux.
Le métier d’ostéopathe animalier, qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’ostéopathie appliquée aux animaux. Je couvre tout le Finistère Sud et je me déplace voir les animaux directement dans leur lieu de vie : des fermes, des exploitations, des centres équestres, des écuries de propriétaires, ou tout simplement directement chez les particuliers qui possèdent un animal. J’exerce sur les grands animaux, chevaux, bovins, mais aussi les plus petits, chiens et chats.
L’ostéopathie appliquée aux animaux a de multiples bienfaits, pour l’appareil locomoteur notamment, le système digestif, le crâne, la sphère ORL, les mâchoires, ou sur toute autre douleur ressentie par l’animal : dos, cervicales, etc. C’est une médecine qui peut prendre en charge de nombreux troubles fonctionnels. Je rencontre entre 20 et 30 chevaux par semaine.
L’ostéopathie appliquée aux animaux s’est démocratisée durant ces vingt dernières années, d’abord dans le milieu équin où il y a eu une application assez large, en élevage laitier ou allaitant, puis maintenant vers les chiens et les chats. Aujourd’hui, l’ostéopathie fait partie de l’équipe médicale autour des animaux. Il y a un vrai travail d’équipe entre le propriétaire, le vétérinaire, le maréchal-ferrant et l’ostéopathe et voir un cheval évoluer positivement au gré des séances et finir par correspondre parfaite à ce à quoi il est orienté, prédestiné, c’est à la fois beau et enrichissant.
Quels liens tissez-vous avec les chevaux, leurs propriétaires et également avec le Finistère à travers ce métier ?
Je vois certains chevaux très régulièrement, depuis longtemps. Il y a forcément un lien qui se créé avec les animaux que l’on suit, une évolution au fil des séances et c’est toujours enrichissant. Mais aussi avec les propriétaires. Je dirais que nos liens sont solides et surtout durables, à l’image des Bretons, des Finistériens dans leurs relations.
Par ailleurs, il y a une vraie solidarité et bienveillance entre ostéopathes animaliers sur le territoire finistérien. Nous échangeons régulièrement ensemble, notamment via un groupe Facebook. Nous avons tous notre secteur, il nous arrive de rediriger un propriétaire vers un confrère qui couvre le secteur où réside le cheval, d’échanger autour de cas précis, de pathologie. C’est une vraie chance !
Au-delà, le Finistère est une terre d’élevage et pluridisciplinaire, un peu à l’image de la Normandie. Nous avons autant de cavaliers de loisir que de cavaliers de compétition, des chevaux de course également, beaucoup de randonneurs. Le Finistère compte aussi de nombreux centres équestres.