« Le Finistère est l'un des départements les plus actifs en matière de nautisme »
Philippe Hillion est président du Comité départemental de voile du Finistère, vice président de la Ligue régionale de voile et membre du Conseil d'administration de Finistère 360°.
« Le Finistère est l'un des départements les plus actifs en matière de nautisme et le Comité départemental de voile l'une des forces vives de la Fédération française de voile. On compte 80 clubs, 3000 licenciés et entre le monde scolaire, les passeports voile et les titres à la journée, on touche chaque année près de 16.000 personnes ».
Philippe Hillion, président du Comité départemental de voile du Finistère (CDV29), vice président de la Ligue régionale de voile et membre du Conseil d'administration de Finistère 360°, est un homme enthousiaste, heureux de constater l'engouement que suscitent les sports nautiques. « En partenariat avec les clubs, on développe de nouveaux supports comme le paddle, la planche ou le catamaran à foil, la découverte du milieu marin pour les plus jeunes et même la voile radiocommandée pour ceux qui n'ont plus la capacité de naviguer... ce qui permet d'attirer de nouveaux pratiquants. En 2019, nous avons enregistré 14% de passeports de plus que les années précédentes », se réjouit-il.
La recette du succès réside selon lui dans l'implication de chaque acteur du nautisme, dans leur complémentarité et dans l'émulation collective du travail en réseau. « Notre rôle au CDV29 est d'être en contact avec les clubs pour leur permettre de se développer dans les meilleures conditions en mettant par exemple à leur disposition du matériel. L'Agence Finistère 360°, elle, nous apporte son expertise en matière de communication, d'aide aux financements » apprécie-t-il.
Un militant et un athlète
Pour ce qui est de l'implication, l'homme s'y connaît, lui qui ne ménage ni ses efforts ni son temps pour faire avancer ce en quoi il croit et notamment l'accès de la pratique sportive au plus grand nombre. Cela fait plus de 40 ans que cela dure. En fait, ce natif d'Erquy, ancien responsable à l'Arsenal a fait du militantisme associatif, le fil rouge de sa vie. « J'adore aller au contact des gens. Ces activités bénévoles me permettent de recevoir autant que je donne ».
Son parcours a commencé dans les années 70 dans la région brestoise, en athlétisme, son sport de prédilection. « J'ai débuté à l'âge de 9 ans et je n'ai arrêté qu'à 70 ans ». Coureur de demi-fonds, il a également été marathonien et ultra marathonien. À l'évocation de ces courses hors norme, ses yeux pétillent : « J'adorais ces épreuves pour l'ambiance. Je me souviens par exemple d'un Rennes-Brest en relais. J'ai fait 70 km dans les Monts d'Arrée, par un temps exécrable avec de la pluie à torrent, des éclairs. C'était tout simplement lunaire ».
Il aurait pu se contenter d'être un athlète, mais non. Philippe Hillion voyait plus loin. Il a passé son diplôme d'entraineur fédéral de demi-fonds pour transmettre aux plus jeunes, est devenu président du club d'athlétisme de Brest et dans les années 90, a organisé des marathons internationaux dans la cité du Ponant.
Une découverte de la voile dans les années 80
La voile, il l'a découverte en 1986 grâce à son fils Arnaud venu en stage scolaire d'Optimist à l'âge de 8 ans. « Il a tout de suite accroché et je l'ai suivi dans son parcours ». À partir de là, le monde de la voile lui a ouvert les bras et il y a enchaîné les postes : administrateur voile au sein de l'USAM, vice-président de la classe laser auprès de la Fédération, président de l'USAM Voile, co-créateur du club Les voiles du Ponant à Brest, membre du CDV29, puis président de la commission voile sportive et depuis 2 ans président.
Pour pouvoir satisfaire à toutes ses obligations, il lui fallait une famille conciliante. De ce côté là, il a plutôt été gâté. « Ma famille est tout aussi passionnée que moi. Mon épouse est d'ailleurs élue à la commission sportive responsable des résultats à la Ligue de Bretagne de voile ».
Son Finistère
Aujourd'hui, outre ses activités militantes, Philippe Hillion continue de faire 15 km de jogging par semaine, se baigne de mai à octobre sur les plages autour de chez lui à la Trinité Plouzané, s'occupe de ses huit petits-enfants et adore retourner à Erquy, sa terre natale, celle d'où son grand-père partait pour la pèche à Terre Neuve. « C'est là que j'ai appris à godiller sur des Doris », se remémore-t-il.
Et quand il est en Finistère, où va t-il ? Il avoue un faible pour Crozon-Morgat. « On a beau être en Finistère, on a toujours l'impression d'être en vacances. Il n'y a vraiment pas besoin de faire beaucoup de kilomètres pour être dépaysé. Le paysage est vraiment somptueux. Et puis, il y a là-bas un club de voile très dynamique ». Ah, passion quand tu nous tiens !