« Il y a vraiment en Finistère tout ce qu'il faut pour s'épanouir »
Stéphane Maby n'est pas brestois, ni même finistérien, mais la capitale du Ponant l'a un jour attrapé dans ses filets. « J'adore cette ville. Elle est vivante, culturelle. On en sort très facilement quand on veut profiter de la nature et des magnifiques paysages alentour. Elle a tous les avantages d'une grande métropole sans en avoir les inconvénients ».
Cet amour pour Brest, Stéphane Maby le cultive depuis qu'il a été recruté comme secrétaire général de la SOPAB (l'ancien nom de Brest'Aim) en 2011. Mais déjà en 1996, à l'occasion des Fêtes maritimes, il avait pressenti qu'entre lui et Brest, il y avait matière à des liens plus forts.
Des débuts dans le monde de la culture
Au départ, pourtant, rien n'était écrit. Le directeur général de Brest'Aim qu'il est devenu est né à Nantes. Ses premières armes, il les fait dans le monde culturel aux côté de Jean Blaise, l'homme qui a semé la culture dans la capitale historique de la Bretagne et bien au-delà. Alors qu'il est encore étudiant, il travaille trois saisons au Festival des Allumés que ce dernier a créé dans les années 90 : « Une belle et riche expérience ».
Il quitte alors le berceau familial pour faire une école de commerce à Toulouse, revient à Nantes pour participer avec l'équipe du Lieu Unique à l'organisation du Festival Fin de siècle. « Ensuite, j'ai totalement changé de voie et pendant dix ans, j'ai travaillé dans le domaine de l'eau potable pour des grands groupes ou des PME en fort développement avec à chaque fois des postes où j'ai progressé. Pour mon dernier poste, j'étais directeur adjoint de l'une d'entre elle ».
Tout au long de ces dix années, il voyage en France au gré de ses affectations, Nantes, Le Pouliguen, Dinan, Paris et Lyon. « Lyon est une ville magnifique, mais il me manquait, ainsi qu'à ma famille un élément essentiel à notre bien-être, la mer. Je rêvais de venir en Bretagne »
Brest'Aim au service de l'attractivité du territoire
Ce dont il a envie à ce moment là, c'est de donner du sens à son parcours et de trouver un poste qui soit très empreint de notion de service public. L'offre de la SOPAB tombe à pic. « Le sens, je le trouve dans l'objet même de la société qui travaille avec le territoire pour le territoire, mais aussi dans les projets que l'on mène ».
Loisirs, culture, tourisme, mer, mobilité, la société d'économie mixte (SEM) Brest'Aim, est un poids lourd. Elle compte 250 salariés, une dizaine d'équipements et pas des moindres : le Quartz, première scène nationale de France, Océanopolis, premier site touristique de Bretagne, bientôt rejoint par l'Espace 70.8 by Océanopolis aux Capucins dédié à l'innovation maritime, les ports du Moulin Blanc et du Château, l'Arena, le parc expo de Penfeld... Elle reçoit chaque année plus de 1,5 millions de visiteurs dans ses différents équipements.
Si aujourd'hui la situation sanitaire contraint le monde de l'événementiel et de la culture à vivre à minima, Brest'Aim se projette tout de même dans l'avenir. « Notre stratégie future est de faire de la RSE (Responsabilité sociale des entreprises) sa colonne vertébrale. Tous nos équipements étaient déjà certifiés ISO 14001 pour notre management environnemental, mais nous avons aussi des actions à mener en matière d'inclusion, d'insertion. Nous nous sommes aussi fixés une neutralité zéro carbone à l'horizon 2050 avec un objectif de moins 30% de nos émissions de carbone dans les cinq ans à venir ».
Un accueil authentique des Finistériens
Stéphane Maby est heureux. Avant d'arriver en Finistère, il avait l'image d'un territoire avec une nature à l'état brut, un environnement authentique, une culture très forte, très identitaire et des valeurs d'accueil.
« J'ai trouvé tout cela avec un niveau encore plus fort que ce que j'imaginais. L'accueil que j'ai reçu à Brest a été bluffant par le côté simple et direct des gens que j'ai rencontré. Professionnellement, j'ai trouvé un professionnalisme exceptionnel au sein de la SEM avec des compétences et des passions. Il y a vraiment tout ce qu'il faut pour s'épanouir ».
Son Finistère
Quand on évoque le Finistère en général, l'homme est tout aussi dithyrambique. Il aime le dynamisme culturel, cite Miossec, Tiersen ou Quéffélec « des personnalités, des figures » comme il les décrit. « Je vais voir environ vingt-cinq spectacles par an, deux ou trois concerts à la Carène, et j'adore fréquenter les musées. Il y a un vrai choix ».
Il aime aussi la nature. « Je fais de la voile, du paddle, je m'initie au surf, je randonne. Il n'y a pas beaucoup de territoires où l'on peut faire autant d'activités avec autant de paysages variés », s'enthousiasme-t-il.
Alors chaque week-end, avec toute sa famille il adore aller se promener, parfois sur la rade du côté de Loperhet ou Logonna-Daoulas ou le long du littoral Nord-Finistérien à la pointe Saint-Mathieu, aux Blancs Sablons ou sur les dunes de Sainte Marguerite à Landéda. « Je connais pas encore tout le Finistère, il y a tant à découvrir ».