Sortez vos plus beaux costumes pour les Gras !
Et si on mettait un grain de folie dans cet hiver maussade ? Se déguiser, faire la fête et rencontrer des personnalités improbables, c'est a priori un bon moyen d'égayer le mois de février.
Le carnaval prend ses racines dans la tradition chrétienne : il symbolise la transition vers la période de Carême. Le Mardi Gras, qui signifie la fin des carnavals, se tient la veille du début du Carême, 47 jours avant Pâques. À Douarnenez, c'est l'occasion de faire la fête dans le carnaval le plus connu de Bretagne : les Gras.
Les Gras de Douarnenez
La réputation de ce carnaval haut en couleurs n'est plus à faire. Les premières mentions de son existence datent de 1835. Les Gras associent à la tradition chrétienne une dimension plus locale : les Douarnenistes fêtent ainsi la fin de l'hiver, période pendant laquelle, traditionnellement, les pêcheurs travaillent moins. Dans une ville qui s'est développée autour de la sardine, cette coutume est restée très vivace.
Pour décompresser, 5 jours de festivités sont donc organisés, du samedi au mercredi, selon un rituel immuable : intronisation du Den Paolig le samedi, noce des gras et défilé de chars avec musique, costumes, etc., le dimanche après-midi, course des garçons de café le lundi, bal costumé ("la Folle nuit des Gras") le mardi et le bal des enfants le mercredi.
La spécificité des Gras de Douarnenez réside sans doute dans son "Den Paolig" ou "pauvre homme" en français. Ce Roi du Carnaval en papier mâché représente toujours une personnalité douarneniste connue, accompagnée d'accessoires liés à son histoire. Dès le samedi, il est dévoilé au public et amené jusqu'au fronton des halles auquel il va être pendu pendant quelques jours. Le mercredi, il est transporté jusqu'au port du Rosmeur pour être brûlé avant le feu d'artifice qui clôt le carnaval.