Havre de paix
Le pays bigouden est terre de contrastes. Après avoir longé la côte de Saint-Guénolé magnifique, exposée et tumultueuse, le port de Sainte-Marine exprime à la perfection la douceur des rivages intérieurs et protégés.
Un port absolument charmant
Il est de ces lieux dont l’évocation vous serre le cœur parce que tout simplement vous souhaiteriez les garder pour vous, préserver leur mystère et l’attachement que vous leur portez. Sainte-Marine, en breton Sant-Voran, est de ceux-ci. Sur la rive droite de l’embouchure de l’Odet, face à la station balnéaire de Bénodet aux airs de Côte d’Azur selon Guillaume Apollinaire qui vante son ciel pur, ses figuiers, son climat, Sainte-Marine est une anse discrète, un port absolument charmant qui semble hors d’atteinte des vents les plus puissants, qui semble épargné par la morsure du temps.
La Dolce Vita
Toujours aussi “lustré, coquet, bordé de pins frisés”, comme le décrit le poète Victor Segalen à la fin du XIXe siècle, orné de sa petite chapelle édifiée au XVIe siècle dont les chênes anciens laissent traîner leurs rameaux jusqu’au rivage, et de son abri du marin à façade rose pâle comme l’avait souhaité son fondateur, le philanthrope Jacques de Thézac. De belles terrasses invitent à la rêverie et à la dolce vita.
Blotti, les pieds dans l’eau, le Bistrot du Bac prépare à merveille les langoustines du Guilvinec, le crabe mayonnaise, le bar de ligne, le lieu jaune tout frais pêchés à quelques milles. Des moments délicieux assurément.
Photo haut de page : © L. Gloaguen