Entre convivialité et esprit régate, on n'attend que vous !
« Le Tourduf 2018, nous, on y était…! » Pour sa deuxième participation, Morgane avait loué un First 35 au port du Château à Brest. Avec ces cinq copines de promo, elles ont été guidées par Amaury, skipper professionnel. Leur motivation ? « Finir en tête… et faire la fête ». « Comme les vraies skippeuses ! ».
« J’ai un souvenir tellement ému de ma première participation au Tour du Finistère, raconte Morgane, 29 ans, travaillant dans le monde associatif, à Brest. Avec mes copines, nous voulions vivre une aventure des plus originales, pendant une semaine, à la fois sportive et festive ! » Le Tourduf s’est imposé à elles… comme une évidence. « L’idée d’être en compétition avec des équipes essentiellement constituées de skippeurs, des marins, des vrais, nous a totalement séduites ! » Un défi que l’équipe de filles a relevé avec brio en 2017, « tant sur la mer, pendant les régates que sur la terre lors des escales où les soirées furent mémorables ! ». De quoi leur redonner le goût et l’envie de faire mieux cette année, pour la 33e édition du Tourduf qui s'est déroulée du 30 juillet au 4 août 2018, entre Roscoff et Port-la-Forêt.
Skippeuses contre skippeurs : comme un air de revanche
Course à la voile mythique, le Tourduf a de quoi attirer les meilleurs équipages avertis ou aguerris. L’an dernier, pour leur première participation, Morgane et ses amies ont affronté de véritables « loups de mer ». « Des équipages super sympas, qu’on a retrouvé cette année et avec qui nous avons pris une belle revanche, sur l’eau… mais pas que, car l’après course tient toutes ses promesses sur le Tourduf ! ». En 2017, au classement final, il aurait fallu de trois fois rien pour que les filles battent les « Globe Flotteurs ». Quant à l’ambiance, elle était au beau fixe : d’ailleurs, les deux équipes sont toujours en contact et se suivent depuis la page Facebook du #Tourduf. Eux aussi étaient inscrits cette année et étaient bien décidés à griller les filles sur le poteau à l’occasion de la 33e édition… même si les filles ont pu désormais compter sur le skipper professionnel, Amaury !
Toute voile dehors, dans les eaux du Finistère nord et sud !
Avant le départ de la course, depuis le port de plaisance de Roscoff, en baie de Morlaix, Morgane et ses amies avaient mis au point un programme d’entraînement leur permettant de parer à toutes les situations. « Et surtout, d’être fin prêtes pour affronter toutes les eaux du Finistère Nord au Finistère Sud ! » Elles se rappelaient les péripéties de l’an passé avec ce premier passage à l’ouest de l’île de Batz, « là où il y a du courant et du fond ». Il a aussi fallu apprendre à adapter les voiles pour longer les longues étendues de sable des côtes de Cléder et Plouescat, sans pour autant venir s’y ensabler, et mettre le spi à bon escient ! La veille de la course, Morgane avait récupéré son cagnard de course. Son voilier, baptisé « Vole au vent », portait le numéro 13. Comme un signe du destin.
La voile en Finistère… une expérience inoubliable
En évoquant la course 2018, Morgane a un souvenir ému du phare de Pontusval, situé à babord, non loin de Brignogan. « Ici, la côte est parsemée de cailloux et franchement, nous avons toutes ressenties cette pointe de stress que connaissent les meilleurs navigateurs : ça passe ? ». Et que dire du majestueux phare de l’Ile Vierge, le plus haut phare d’Europe, qui annonce enfin la ligne d’arrivée de ce qui constitue l’une des étapes les plus émouvantes du Tourduf.
Des instants… magiques !
Participer au Tourduf, c’est aussi se retrouver au milieu d’une flottille composée d’une centaine d’embarcations. C’est aussi le bonheur « complètement dingue » de dépasser, sur la ligne d’arrivée, matérialisée par les bouées gonflables jaunes et la vedette des organisateurs, « l’équipage qui vous chambrait la veille au soir ». C’est aussi ces moments où l’équipage peut enfin se laisser aller et se détendre, sur le bateau, pour profiter pleinement de l’intensité des couleurs et des embruns marins. « Cette carte postale où nous sommes toutes installées, à tribord, à même le pont du voilier tandis que les vaguelettes frôlent nos pieds ». Mais, le moment que Morgane n'oubliera jamais c’est l’arrivée sur l’embouchure de l’aber, lorsque son « Vole au vent » passa au large des ilots Stagadon et du Fort Cézon édifié par Vauban… et l’ambiance du port de l’Aber Wrac'h. Car, une fois posé le pied à terre, Morgane savait ce qui l’attend : la spécialité locale, le Kig ha farz, ce plat servi à l’ensemble des équipages, voyageurs de passage et spectateurs du Tourduf. Morgane termina la soirée avec ses copines, assises sur le muret, à contempler le coucher de soleil, puis le feu d’artifice sur l’aber.
Jamais deux sans trois dit-on ! Alors, une chose est sûre, Morgane est ses amies seront de retour en 2019 pour la 34e édition du Tourduf qui se promet déjà grandiose !